Nous comparer avec le modèle allemand semble un peu passé de mode, même si c’est toujours par là qu’on commence quand on parle de réduire un peu la protection sociale.
On oublie bien trop souvent qu’une partie du système se fait au détriment des pauvres, forcés par la loi à accepter des emplois à un euro de l’heure. Pensez, à 48 heures par semaine (ce qui est le maximum légal en Europe) on arrive à moins de 200 euros par mois. Comptez en plus un taux de travail temporaire non souhaité qui dépasse largement ce qu’on voit chez nous, et on voit rapidement que ce n’est pas l’Eldorado là bas non plus.
Le résultat ne devrait pas étonner mais c’est toujours mieux quand la statistique nous le confirme : Les pauvres en Allemagne meurent de plus en plus jeunes. C’est une régression dramatique et un symptôme d’échec on ne peut plus grave.
L’espérance de vie des petits revenus outre-Rhin est passée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2010. Et c’est bien pire dans les anciens länder d’Allemagne de l’Est, où elle a chuté de 77,9 ans à 74,1 ans.
Ironiquement, en parallèle on y passe l’âge légal de la retraite de 65 à 67 ans. Rappelez-vous comme en France on justifiait les changements d’âge de retraite par l’augmentation de l’espérance de vie.
Salaire indécent, dégradation très sensible des conditions de vie au point de faire baisser significativement l’espérance de vie, il y a certainement de bonnes idées à prendre en Allemagne, mais ne copions pas tout, par pitié.
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