Je ne vois pas ce qu’il y a à redire à cette évolution; quand on enlève les béquilles artificielles d’un Etat-providence obèse, les processus naturels reprennent leurs droits.

Ah… les beaux processus naturels. J’aime toujours cela quand une personne qui vît dans une société avec des infrastructures, un accès à l’éducation, à la santé, etc. Donc tout un ensemble de processus non naturels nous donnant une existence de privilégiés. L’argument du processus naturel est l’argument choisi par le fort pour justifier de sa domination sur le monde ou de son fantasme de domination. :) D’ailleur un processus naturel n’a pas de droit, autre construction non naturelle.

Il est normal que les gens les plus performants professionnellement soient également les plus aptes à résister au vieillissement, et que ceux dont la faiblesse du patrimoine génétique se traduit par de moindres performances survivent moins longtemps.

La normalité ce n’est pas un « processus naturel. » C’est même tout le contraire, c’est un raisonnement. Mais disons que c’était une figure d’expression. Donc vous disiez… les individus les plus performants réussissent mieux. C’est une idée intéressante. Mais qui ne défend pas le processus naturel, mais bien l’ultra optimisation à un système donné. Soit un système donné conçu et fabriqué pour favoriser une certaine logique, morale, compétence, les personnes qui sont alors perfectionnées pour ce système en effet réussissent beaucoup mieux. Rien de naturel là dedans.

Si on redéfinit un système avec plus d’équilibre où le critère de performance ne devient pas la possession, l’argent, la compétition, on obtient d’autres réalisations. Si au moins vous évitiez le processus naturel comme thèse et expliquiez un peu plus le système que vous désirez. Car la clé est là.

De plus, la vie d’un bas salaire n’est pas folichonne; non seulement parce qu’ils gagnent moins, mais aussi parce qu’ils sont moins capables d’en profiter.

Bravo ! Belle démonstration. Mais si je reprends vos termes « c’est normal. »

En vivant un peu moins (et on ne va pas pleurer pour 3 ou 4 ans, alors que ça reste encore des privilégiés à l’échelle mondiale!), ils ne perdent donc pas des années de vie très intéressantes.

Vous comme moi ne pouvont le savoir. L’âme humaine est étrange et prend de nombreux chemins. Il y a des riches qui ont des vies pas très intéressantes et des pauvres qui vivent avec poésie très longtemps. Pas si facile la vie, pas si immédiat. J’espère que vous appliquerez cette logique implacable du processus naturel à vous même à la prochaine maladie et que vous laisserez l’accès à l’hôpital aux gens qui se portent bien. Prolonger inutilement votre vie souffrante et pas folichonne serait bien inutile et permettrait aux gens heureux de mieux vivre.

Je signalerai également que cette moindre espérance de vie des pauvres, si elle allait jusqu’à mordre sur les années de vie active, contribuerait à diminuer la pression de l’offre sur le travail non qualifié, ce qui augmenterait un peu les rémunérations. Je ne suis donc pas du tout sûr que les pauvres auraient intérêt à un renversement de tendance. Je conclus par une formule provocante mais juste: vivre moins pour gagner plus!

Toujours dans votre logique nette, si les pauvres ont un intérêt ou pas, ce n’est pas à nous de le déterminer. La formule finale n’est pas provocante. Elle n’a que peu d’intérêts. Mais elle m’a permis de redéfinir mon humanité toute non naturelle.