Extrait de The Manager’s Path
You delegate something, but then discover that you don’t like the technical choices the team has made to implement it
Je ne sais plus quand on m’a donné ce conseil mais il m’a toujours semblé à la fois super pertinent et contre-intuitif : « Si tu ne laisses jamais l’équipe faire les mauvais choix, c’est que tu ne la laisses pas faire ses propres choix ».
Même sur les sujets où le différentiel d’expérience et de compétences laisse peu de doutes, il est important de laisser l’équipe faire ses propres choix. J’influence, je donne mon avis, je lève des avertissements parfois très explicites, mais je laisse généralement la décision à ceux qui vont la vivre.
Imposer permet de prendre la bonne décision à court terme au prix d’une déconstruction de l’initiative et de la motivation de l’équipe. C’est parfois nécessaire mais aussi souvent contre-productif sur le long terme.
J’ai besoin que l’équipe apprenne. On n’apprend pas quand quelqu’un nous dit systématiquement quoi faire et qu’on pense que ce serait mieux autrement. Il faut parfois s’y confronter, quitte à refaire les erreurs que d’autres ont déjà fait.
the ability to have control over some part of your work, is an important element of motivation.
L’enjeu c’est de trouver le bon équilibre entre l’intervention et le laisser faire, et ça varie probablement avec le contexte.
Ça n’est pas qu’une question de « est-ce que la décision est importante » parce que sinon ça revient à ne pas déléguer de choix importants et réduire l’équipe à des choix sans conséquences.
L’enjeu pour moi est plus de « pourquoi prennent-ils cette décision ? » et « ont-ils pris en compte les éléments qui me font penser autrement ? ». Souvent les objectifs ou les critères de succès ne sont pas alignés et on résout une bonne partie du débat en remettant ça à plat.
Ensuite, « est-ce une décision d’organisation générale ou de stratégie, ou une décision d’implémentation et d’organisation locale ? » Dans le premier cas elle est pour moi, dans le second cas non.
Le pacte, si je pense qu’on va dans le mauvais sens, après avoir donné mes alertes et explicité ce qui me gêne ainsi que pourquoi, c’est de rappeler les objectifs et qu’on va attendre les résultats sur les objectifs.
When you’re delegating responsibility, you’re still expected to be involved as much as is necessary to help the project succeed
J’ai un document nommé « Just do it » que je porte avec moi au fur et à mesure de mes expériences. J’y insiste dès le départ sur trois types de décisions :
- Celles qui ont besoin d’une validation explicite avant action
- Celles où on informe de ce qu’on va faire avant de le faire
- Celles où on fait sans trop se poser de questions
Les premières sont normalement les plus rares et sont limitées aux cas où le risque est important pour l’entreprise, ceux où on impacte beaucoup de personnes tierces, et ceux où on ne peut pas facilement revenir en arrière.
Le reste du temps je préfère miser sur l’implication et l’initiative. On informe, charge à ceux qui ne sont pas d’accord de lever la main pour dire stop. L’avantage c’est qu’un consentement (personne ne dit stop) est plus facile et plus rapide à trouver qu’un consensus (on a pris la décision en commun).
Et si c’est rapide à faire, rapide à défaire, sans conséquences majeures et sans gêner le travail des autres, alors on avance et c’est tout.
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