Extrait de The Manager’s Path
Now that you’re managing people, you have a lot of power to shape the experience your direct reports have with reviews. That experience starts long before the reviews are written. It starts with continuous feedback. »
La peur des revues annuelles est un très bon symptôme d’un manque de feedback au continu lors de l’année. Si les feedbacks sont là, la revue annuelle n’en est que la synthèse, et un moment privilégié pour discuter de l’avenir.
Le stress vient du risque d’apprendre quelque chose, de peut être découvrir la mauvaise appréciation du manager sur nous ou notre travail. Il vient de ce qu’on ne sait pas parce que ça n’a pas été dit.
Donner du feedback en continu va ajouter de la transparence dans la relation et soulager ce stress, même quand l’évaluation elle-même est plutôt critique.
Start with positive feedback. It’s both easier and more fun to give positive feedback than it is to give corrective feedback. »
J’avoue que je suis moins certain de cette citation là.
Je ne crois pas que ce soit plus simple. En fait j’ai beaucoup plus de mal à initier une boucle de feedback positive dans les équipes qu’à faire dire ce qui ne va pas. Dire le positif semble beaucoup plus courant dans d’autres cultures mais est vu comme pénible, difficile, inutile et très artificiel dans la culture française. Et pourtant… je suis convaincu comme l’auteure que c’est essentiel au bon fonctionnement de la relation.
Je ne suis pas non plus certain qu’il faille commencer par le positif, ou le positif seul. Le problème de la première citation c’est aussi l’absence de fréquence du feedback. S’il est rare il devient grave. Si on s’habitue à faire du positif, le jour où vient un feedback critique, il prendra une ampleur démesurée et sera combattu, ou punitif.
Commencez par des feedbacks légers, sur des sujets de moindre importance. Faites des feedbacks positifs, c’est essentiel et ça ne fonctionnera pas si vous les omettez, mais pas uniquement.
Il faut s’habituer aux feedbacks, à en donner et à en recevoir, et commencer par une vue biaisée ne me semble pas la meilleure solution.
Attention cependant, faire du feedback positif ce n’est pas se forcer « j’ai besoin de faire un feedback critique, il faut que je sorte de mon chapeau un feedback positif pour l’accompagner ».
Les feedbacks doivent être francs, pensés, mérités, faute de quoi vous tuez tout l’outil et votre crédibilité.
Évitez dans tous les cas le « shit sandwich » en intercalant un feedback critique entre des feedbacks positifs. C’est plus facile à faire pour le manager, parce qu’on a l’impression d’être plus humain, d’amortir. En réalité on tue tout le message important du feedback critique et on retire toute crédibilité et toute portée aux feedbacks positifs à côté.
Si vous avez cette tendance à modérer immédiatement ce que vous venez de dire ou intercaler positif et négatif, contraignez-vous à ne pas mélanger positif et critique dans une même session.
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