Extrait de The Manager’s Path
if you fill the schedule to 100% with feature development, expect that the feature development will quickly slow down as a result of this overscheduling »
Juste avant, l’auteure parle de ne compter que 10 semaines et non 13 par trimestre, pour prendre en compte les congés, l’onboarding des nouveaux employés, les indisponibilités de production, etc. C’est probablement plus en France vu le nombre de congés.
Entre les deux elle parle de 20 % de temps pour les travaux de soutien technique comme les tests, le nettoyage des codes historiques et les migrations.
Ce n’est pas précisé ici mais je me rappelle aussi ce que montre Shape-Up avec 2 semaines de cool-down pour 6 semaines de production.
De mon côté j’attends un focus sur la roadmap de l’ordre de 70 à 80 % et c’est déjà beaucoup. Je me rappelle mes années à Yahoo! où la planification se faisaient avec une référence de 4 heures de pleine efficacité par jour. C’était aussi ma première boite où il était acceptable de dire « je n’ai pas réussi à avancer hier, j’en suis au même point » sans que ça ne soit honteux.
Ce n’est pas tant que le reste n’est pas travaillé, c’est qu’il compte pour les la construction des outils, les investissements techniques, les échanges, les formations, les périodes où on est moins voire peu productif. C’est souvent de ces temps là que viennent tous les travaux annexes qui peuvent changer le fonctionnement de l’équipe ou de l’entreprise, et qui réduisent les frustrations au jour le jour.
Ce n’est pas tant qu’il faille doubler les estimations des développeurs (qui est plus loin une pratique considérée comme positive par l’auteure), c’est qu’il faut arrêter de jouer au tétris avec les roadmap et les estimations. Prévoir une roadmap qui occupe 50 % du temps de travail est plutôt une bonne cible.
You will almost certainly have occasional deadlines, either goal dates that you’ve set or goal dates that came down from on high. The only way to achieve these goals is to cut scope at the end of the project.
J’ai un malaise en lisant et je classe ça dans les comportement toxiques. Je crois que c’est la première fois dans ma lecture.
Je suis déjà gêné par le mélange entre la deadline et le goad date. Il y a parfois des dates limites. J’ai travaillé sur un site d’actualités sportives et on n’y a pas le loisir de décaler l’événement des Jeux Olympiques. La date limite peut-être n’importe quoi d’extérieur et d’impossible ou très coûteux à décaler mais pas un objectif venu d’en haut. Si l’espoir d’en haut n’est pas tenable alors c’est en haut qu’il faut changer quelque chose.
La pratique qui consiste à passer en mode urgence quand la date approche c’est le pire possible pour la qualité, autant technique que vis à vis de l’utilisateur
Si on coupe le périmètre projet, c’est pour livrer rapidement, itérativement, simplement, et on devrait le faire tout le temps, pas pour tenir une date artificielle qui n’est qu’un objectif de plan.
Si on prend des raccourcis techniques c’est pour livrer plus rapidement, itérativement, et on devrait le faire souvent, pas pour tenir une date artificielle qui n’est qu’un objectif de plan.
Pour les deux cas, ça veut dire aller enrichir avec d’autres itérations ou nettoyages derrière.
Je tiens beaucoup au manifeste agile et à son « Responding to change over following a plan ».
J’ai trop souvent de malaises quand je lis les chapitres de gestion de projet ailleurs que dans des livres qui parlent d’agilité. Je sens vraiment deux mondes différents qui s’affrontent.
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