Le principe du revenu universel c’est de le verser à tout le monde, indistinctement.
Soyons clairs. On ne créé pas magiquement plein d’argent à distribuer, on le répartit juste autrement.
Tout le monde ne va pas se retrouver avec plusieurs centaines d’euros en plus sur son compte en banque. Désolé. Ceux qui vivent confortablement verront tout simplement leurs impôts augmenter d’autant. Si on veut améliorer la couverture des moins aisés, il est même logique de penser que le pouvoir d’achat des autres va baisser, bien qu’on leur verse aussi le revenu universel.
Du coup, comptablement, qu’on se contente de fusionner, étendre et améliorer les minimums sociaux existants uniquement à ceux qui en ont besoin ou qu’on instaure un revenu d’existence universel… ça ne change pas forcément grand chose.
Rien de révolutionnaire au niveau du financement. Ceux qui y voient un problème sont juste ceux qui ont peur qu’on en profite pour bousculer la répartition actuelle des richesses en faveur des plus pauvres (et ça me peine, parce que c’est un impératif humain).
La différence est surtout au niveau du principe. Il n’y a qu’à écouter la notion de valeur travail ou de dignité par le travail voire d’assistanat dans les discours de certains politiques pour s’en convaincre.
Avec le revenu universel on arrête les paliers, les dossiers à monter et à justifier, la victimisation de ceux qui bénéficient des aides et les non recours qui découlent des problèmes précédents.
On envisage simplement de renverser le modèle de société en considérant un nouveau rapport au travail ou à la vie. On affirme qu’il est normal d’avoir de quoi vivre et que ceux qui ont plus contribuent à la nation à hauteur de leurs ressources, qu’il n’y a pas à gagner sa vie.
Ça n’a l’air de rien mais ça peut tout changer. La révolution elle est là
3 réponses à “La révolution elle est là”
Je me méfie toujours. La révolution est toujours une position instable qui attend de trouver une stabilité dans laquelle s’insérer. Le Revenu Universel n’est qu’un outil et s’il est défendu par la Gauche en complément d’un modèle social, il est aussi défendu par de très grands libéraux qui y voient un moyen de réduire, voire de détruire, la solidarité.
oui, parce qu’il y a plein de visions différentes derrière un même terme. J’avais exploré un peu sur https://n.survol.fr/n/cest-quoi-un-revenu-de-base-pour-vous
La vision que je porte (et visiblement Hamon aussi) est surtout centrée sur les minimums sociaux (rsa, allocation personnes âgées, éventuellement les aides au logement). On ne remplace pas les situations spécifiques (genre l’allocation pour handicap) ni les régimes d’assurance (santé, chômage, retraite…) même si on peut en retirer les minimums garantis.
Sur cette vision il faut que ce nouveau minimum social soit forcément au moins au niveau du seuil de pauvreté (au moins 800 €).
Il y a aussi une vision libérale qui est de donner un pécule à chacun pour qu’il aille acheter ses services et assurances privés où il veut en remplacement des services publics. Là ça remplace le chômage, la retraite, et parfois même la sécurité sociale ou l’éducation gratuite.
Souvent, bien qu’on remplace bien plus de choses, on parle d’un revenu bien plus faible, de 300 à 500 €.
Ce n’est pas parce qu’ils envisagent tous la choses que les libéraux et les socialistes en disent la même chose.
[…] y a quelques mois je pointais la vraie différence entre le RSA et le RUE. Il ne s’agit pas forcément de distribuer plus d’argent […]