La révo­lu­tion elle est là

Le prin­cipe du revenu univer­sel c’est de le verser à tout le monde, indis­tinc­te­ment.

Soyons clairs. On ne créé pas magique­ment plein d’argent à distri­buer, on le répar­tit juste autre­ment.

Tout le monde ne va pas se retrou­ver avec plusieurs centaines d’eu­ros en plus sur son compte en banque. Désolé. Ceux qui vivent confor­ta­ble­ment verront tout simple­ment leurs impôts augmen­ter d’au­tant. Si on veut amélio­rer la couver­ture des moins aisés, il est même logique de penser que le pouvoir d’achat des autres va bais­ser, bien qu’on leur verse aussi le revenu univer­sel.

Du coup, comp­ta­ble­ment, qu’on se contente de fusion­ner, étendre et amélio­rer les mini­mums sociaux exis­tants unique­ment à ceux qui en ont besoin ou qu’on instaure un revenu d’exis­tence univer­sel… ça ne change pas forcé­ment grand chose.

Rien de révo­lu­tion­naire au niveau du finan­ce­ment. Ceux qui y voient un problème sont juste ceux qui ont peur qu’on en profite pour bous­cu­ler la répar­ti­tion actuelle des richesses en faveur des plus pauvres (et ça me peine, parce que c’est un impé­ra­tif humain).

La diffé­rence est surtout au niveau du prin­cipe. Il n’y a qu’à écou­ter la notion de valeur travail ou de dignité par le travail voire d’assis­ta­nat dans les discours de certains poli­tiques pour s’en convaincre.

Avec le revenu univer­sel on arrête les paliers, les dossiers à monter et à justi­fier, la victi­mi­sa­tion de ceux qui béné­fi­cient des aides et les non recours qui découlent des problèmes précé­dents.

On envi­sage simple­ment de renver­ser le modèle de société en consi­dé­rant un nouveau rapport au travail ou à la vie. On affirme qu’il est normal d’avoir de quoi vivre et que ceux qui ont plus contri­buent à la nation à hauteur de leurs ressources, qu’il n’y a pas à gagner sa vie.

Ça n’a l’air de rien mais ça peut tout chan­ger. La révo­lu­tion elle est là


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Commentaires

3 réponses à “La révo­lu­tion elle est là”

  1. Avatar de Boris

    Je me méfie toujours. La révolution est toujours une position instable qui attend de trouver une stabilité dans laquelle s’insérer. Le Revenu Universel n’est qu’un outil et s’il est défendu par la Gauche en complément d’un modèle social, il est aussi défendu par de très grands libéraux qui y voient un moyen de réduire, voire de détruire, la solidarité.

    1. Avatar de Éric
      Éric

      oui, parce qu’il y a plein de visions différentes derrière un même terme. J’avais exploré un peu sur https://n.survol.fr/n/cest-quoi-un-revenu-de-base-pour-vous

      La vision que je porte (et visiblement Hamon aussi) est surtout centrée sur les minimums sociaux (rsa, allocation personnes âgées, éventuellement les aides au logement). On ne remplace pas les situations spécifiques (genre l’allocation pour handicap) ni les régimes d’assurance (santé, chômage, retraite…) même si on peut en retirer les minimums garantis.
      Sur cette vision il faut que ce nouveau minimum social soit forcément au moins au niveau du seuil de pauvreté (au moins 800 €).

      Il y a aussi une vision libérale qui est de donner un pécule à chacun pour qu’il aille acheter ses services et assurances privés où il veut en remplacement des services publics. Là ça remplace le chômage, la retraite, et parfois même la sécurité sociale ou l’éducation gratuite.
      Souvent, bien qu’on remplace bien plus de choses, on parle d’un revenu bien plus faible, de 300 à 500 €.

      Ce n’est pas parce qu’ils envisagent tous la choses que les libéraux et les socialistes en disent la même chose.

  2. […] y a quelques mois je pointais la vraie différence entre le RSA et le RUE. Il ne s’agit pas forcément de distribuer plus d’argent […]

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