[Le gouverneur de la banque d’Espagne] a ainsi déclaré que si la Catalogne se séparait de l’Espagne, le nouvel Etat serait « automatiquement exclu de la zone euro, car ce processus implique la sortie de l’Union européenne. » Et Luis Maria Linde d’aller encore plus loin dans les menaces en dressant le tableau cataclysmique d’un « Catexit. » « Les banques catalanes pourraient cesser d’avoir accès au refinancement de la BCE », explique-t-il. Dans ce cas, la Catalogne serait obligée d’émettre sa propre monnaie qui serait sans doute dévaluée. Et Luis Maria Linde rajoute encore l’horreur à la menace : « les dépôts pourront alors être gelés, comme cela a été le cas en Amérique latine ou en Grèce. »
Rien de neuf. On l’a déjà fait en Irlande, en Grèce. Le problème n’est pas sur la sortie de l’Union Européenne ou non, mais que cette menace soit employée pour contraindre les choix politiques des peuples.
Le gouvernement grec n’existe déjà quasiment plus que sur le papier, ses choix étant essentiellement décidés ou validés par d’autres.
Là au lieu d’envisager et de préparer un peuple à devenir indépendant (s’il s’avère que c’est vraiment leur choix), on met les blocages pour dissuader. Ce n’est même plus une assistance ou un vrai problème économique comme pour la Grèce, c’est purement politique. Pire : Cette intervention est faite par toute une hiérarchie de gens qui ne sont pas élus, ni au niveau national ni au niveau européen.
Il est urgent de réformer l’Europe, parce qu’elle devient un danger pour la démocratie. J’ai peur à ma démocratie. J’ai l’impression de le dire en fin d’un billet sur dix, et ça me fait encore plus peur de le réaliser.
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