Je me vois mal commencer à plonger dans l’IA1 en ignorant toute la question énergétique. Je commence ce billet pour essayer d’y voir clair.
C’est un brouillon partagé où je vais poser des notes au fur et à mesure des lectures, pas une conclusion.
On a tous nos biais, moi aussi. Quelques positions de départ :
- J’ai un gros biais négatif à la base. J’ai vu passer les délires de la réalité virtuelle, des seconds mondes, du web3 et autres crypto-actifs. Je m’en suis tenu aussi éloigné que possible, j’en suis bien heureux et je ne souhaite vraiment pas entrer dans un gros hype alors que j’ai réussi à éviter les précédents. Le fait qu’une partie des supporters de l’IA étaient supporter du web3 n’est pas trop en faveur des questions d’IA.
- Le second gros biais négatif vient de mes communautés et lectures. Je navigue dans des sphères très concernées par les enjeux climatiques, qui font les efforts associées, et qui sont dans l’ensemble extrêmement critiques vis-a-vis de l’IA, pour ne pas dire en total rejet. Ça ne me lie pas, mais c’est une position de départ et il est toujours difficile de sortir totalement de ses préjugés. Ici ça me sera d’autant plus difficile que ça voudra dire tenir une position opposée aux personnes qui m’entourent.
- À l’opposé, je vois les transformations à venir dans mon métier et cette fois-ci, j’y crois. J’ai à la fois envie d’être dans le train, et peur pour mon avenir si je décide de ne pas monter pour des raisons morales. Ça joue, et il va falloir que je fasse attention à ce que ça ne me fasse pas chercher des prétextes ou des excuses.
- Enfin, j’ai aussi vécu les propos incohérents sur les enjeux climatiques, avec la chasse aux emails à effacer ou des préconisations qui oublient totalement les ordres de grandeurs. Parfois on désigne l’ennemi à abattre et quand les chiffres ne tiennent pas on fini par « tout compte », ce qui est à la fois vrai et à la fois parfois juste un prétexte pour justifier une mauvaise position.
Pour expliciter le dernier point, je me refuse à juste regarder la consommation énergétique en absolu. Il faut tout réduire mais pas tout supprimer. L’enjeu c’est de savoir où et comment couper.
Pour l’instant je vais déjà collecter les liens qu’on me fait suivre (en vrac dans un premier temps) :
- Next.ink, Eric Schmidt estime les objectifs climatiques inatteignables et propose de les confier à des IA
- Next.ink, L’accélération de l’IA pose déjà des questions de pénuries d’eau et d’énergie
- Courrier International, Intelligence artificielle (IA)
- Andy Masley, Using ChatGPT is not bad for the environment
- Mediapart, Trumpisme, biais racistes et menace écologique : « L’IA n’est pas une technique, c’est une idéologie »
- CNRS, Formation Fiddle, L’IA est-elle notre amie ? Le grand procès de l’IA (épisode 3)
- Fortune, California wildfires raise alarm on water-guzzling AI like ChatGPT
- Standblog, The issue with AI
- Lesnumeriques, Le numérique pèse presque autant sur le climat que les poids lourds
- C’est amusant, je vois que j’utilise IA quand je donne un ton positif et LLM quand je donne un ton négatif, quand bien même dans ces contextes je parle finalement de la même chose. Je vais garder IA ici mais c’est un sujet de réflexion. ↩︎
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