Alors les Français cesse­ront de chan­ter ce refrain terrible

Enfants, que l’Hon­neur, la Patrie
Fassent l’objet de tous nos vœux !
Ayons toujours l’âme nour­rie
Des feux qu’ils inspirent tous deux !
Soyons unis ! Tout est possible ;
Nos vils enne­mis tombe­ront,
Alors les Français cesse­ront
De chan­ter ce refrain terrible.

Quin­zième et dernier couplet de la Marseillaise

Je ne connais­sais pas ce dernier refrain, n’ayant je pense appris que les six premiers à l’école. Je n’ar­rive pas bien à savoir à quelle date il a été ajouté et par qui mais je le trouve inté­res­sant.

Il donne un espoir de fin, et en même temps cette même marche est sacra­li­sée comme hymne intem­po­rel, comme si l’his­toire de France se devait de faire perdu­rer son côté guer­rier et qu’on n’était pas capables de se recons­truire sur d’autres valeurs.

Je n’ima­gine personne aujourd’­hui avec le courage poli­tique de dire que, sans nier le passer, il serait temps de cesser de chan­ter ce refrain terrible et de lier notre nation à d’autres aspi­ra­tions.

Comments

Une réponse à “Alors les Français cesse­ront de chan­ter ce refrain terrible”

  1. Avatar de Sylvain

    Je ne sais pas non-plus qui a écrit ce quinzième couplet ni les sept autres couplets supplémentaires d’ailleurs. Il semble qu’ils soient tous contemporains de la Marseillaise à la fin de l’année de 1792 puisqu’il est mentionné dans une source que le ministre de la guerre Servan a supprimé le huitième couplet jugé trop religieux. Plusieurs poètes pourraient avoir écrit ces couplets : Louis Dubois, Jean-Baptiste Dubois, André Chénier, Marie-Joseph Chénier … Le mystère reste entier.
    J’ai voulu réécrire moi aussi la Marseillaise en m’inspirant du premier, sixième et quinzième couplet. Le résultat est décevant comme à chaque fois qu’on fait un plagiat. Je vous le livre quand-même :

    Allons enfants de la Patrie,
    Le jour de gloire est arrivé !
    Liberté, Liberté chérie,
    L’étendard de France est levé !
    Du pays la bannière est levée !
    Soyons unis ! Tout est possible ;
    Nos liens fraternels gagneront,
    Alors ensemble nous pourrons
    Dénouer le joug de la misère :

    Aux armes, citoyens !
    Formez vos bataillons !
    Marchons, marchons !
    Qu’un chant nouveau
    unisse la nation !

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