Catégorie : Développement informatique

  • Je cherche des équipes construi­sant une progres­sive web app

    Idéa­le­ment en France ou avec un télé­tra­vailleur en France, mais n’hé­si­tez pas à en propo­ser des étran­gères qui font des choses bien

    Idéa­le­ment une équipe chez un éditeur produit et pas des pres­ta­taires de service, mais ça peut aussi être une équipe de presta dédiée et consti­tuée qui en fait sa spécia­lité (donc pas juste une SSII qui a travaillé sur un projet)

    Idéa­le­ment une équipe, mais si vous n’avez que de très bon exemples de sites, je suis preneur aussi

    Vous avez des noms ?

  • Un nouveau langage

    De temps en temps j’aime bien explo­rer quelque chose de nouveau côté program­ma­tion.

    J’ai tenté de faire une petite remise à zéro en Javas­cript il y a peu. J’y trouve plein de points posi­tifs objec­tifs mais je ne vois pas la moti­va­tion pour mes projets perso. Je n’ai pas d’atomes crochus avec la syntaxe, le langage lui-même ne m’ap­porte pas suffi­sam­ment de nouveau pour que la décou­verte me motive, et il y a plein de trucs qui me fatiguent dans l’en­vi­ron­ne­ment.

    J’ai vu Elm et j’aime bien plusieurs idées mais je cherche quelque chose qui tourne aussi en ligne de commande.

    J’ai tenté Crys­tal. Le langage est sympa : inspiré de ruby, infé­rence de types, compilé et perfor­mant, liai­sons simples avec toutes les libs en C. J’ai quelques reproches (genre l’ab­sence d’un type « Nume­ric » qui m’abs­trait des types bas niveau) mais je me suis surtout dit « à quoi bon » quand j’ai eu une excep­tion à l’exé­cu­tion lors de ma première jour­née. À quoi bon s’im­po­ser un typage statique si c’est pour que les problèmes les plus courants soient encore gérés à l’exé­cu­tion sans même un aver­tis­se­ment à la compi­la­tion ?

    Dans l’idéal j’ai­me­rais tester un envi­ron­ne­ment où quasi­ment tout est détecté en statique et qui ne soit pas aussi verbeux qu’un Java ou aussi bas niveau qu’un C. Vous avez quelque chose à me conseiller ?

  • Dis tonton, c’est quoi un déve­lop­peur ?

    C’est quelqu’un qui rédige les spéci­fi­ca­tions détaillées en langage machine d’une solu­tion à un problème. (*)

    * * *

    Coro­laires :

    • Prétendre faire coder un déve­lop­peur sans lui permettre de comprendre ce qu’il fait n’a aucun sens
    • Un cycle de travail ou un chef de projet prétend conce­voir les spéci­fi­ca­tions détaillées en amont du déve­lop­peur est au mieux drama­tique­ment inef­fi­cace
    • Quand on étudie tous les détails de tous les cas, on rencontre de nouveaux problèmes et de nouvelles solu­tions, ne pas s’au­to­ri­ser à chan­ger les déci­sions pendant la phase de déve­lop­pe­ment c’est être perdant à tous les coups

    (*) Merci à celui qui m’a distillé cette défi­ni­tion, je ne sais plus d’où elle vient mais elle rempla­cera agréa­ble­ment ma précé­dente.

  • Encore un projet perso

    Oui, comme si je n’en avais pas assez…

    Il reste que j’ai envie de présen­ter ce que je fais en photo autre­ment que par Flickr. La cible n’est pas précise. Comme les photos elles-mêmes, je le fais d’abord pour moi. Peut-être est-ce simple­ment donner corps à quelque chose qui commence à prendre de l’im­por­tance.

    Bref, je pose là pour moi-même – et un peu pour les curieux – ce que j’ai en tête.

    Un menu prin­ci­pal à trois entrées : des textes, des photos et des albums. J’ai commencé à écrire un peu autour des photos quand je les publie ici, et c’est fina­le­ment inté­res­sant de m’obli­ger à cette intros­pec­tion. Les deux autres permettent de sépa­rer le flux de photo chro­no­lo­gique en vrac de la sépa­ra­tion par albums bien pensée.

    J’ai tenté un premier jet de la page d’ac­cueil. On y met deux textes et deux albums en avant, à chaque fois un récent et un plus coup de cœur. Plus bas vient un mur d’images, avec les plus récentes et celles que j’aime le mieux (comme je suis un geek fini, j’ai déjà en tête une simili formule pour savoir ce que j’af­fiche en fonc­tion de la date de publi­ca­tion et de mes favo­ris).

    Travail en cours, le code CSS est certai­ne­ment bien moche.

  • Rempla­cer du texte par une image en CSS

    Dans les années 2007 à 2009 on avait une collec­tion d’hor­ribles bidouilles CSS pour insé­rer des images à la place de certains textes via CSS. L’idée c’est que certaines images ne sont pas du contenu mais bien de la présen­ta­tion, poten­tiel­le­ment dépen­dantes du contexte.

    Le besoin était tel que c’était un des sujets les plus en vue en CSS pendant des années avec « comment centrer un contenu verti­ca­le­ment ».

    h3.nir {
       height: 75px;
       width: 300px;
       overflow: hidden;
       margin: 0;
       padding: 0;
     }
     h3.nir:before {
       content: url(http://…/test.png);
       display: inline-block;
       font-size: 0;
       line-height: 0;
     }

    Fran­che­ment c’était de la bidouille de haut vol, avec plein de défauts. On rêvait d’un truc plus simple, qui fonc­tionne correc­te­ment quand l’image ne se charge pas et sur les lecteurs d’écran, sans flash de contenu non stylé. Je me demande même ce qui suit n’a fonc­tionné sur certains navi­ga­teurs, mais on n’y est visi­ble­ment pas encore :

    h3 { content: url(http://…/test.png); }

    CSS a beau­coup évolué, les navi­ga­teurs aussi. J’es­pé­rais qu’on avait enfin résolu ce problème ultra bateau. Visi­ble­ment non. La seule solu­tion passe par des polices de carac­tères d’icônes et des recon­nais­sances de liga­ture. Le reste n’a que peu changé en 10 ans, on a juste enlevé les besoins de compa­ti­bi­lité sur les vieux navi­ga­teurs.

    J’avoue que je ne comprends pas. On ajoute des fonc­tion­na­li­tés de folie et on ne gère toujours pas la base qui a généré des milliers de pages en bidouilles de contour­ne­ment. Qu’on m’ex­plique…

  • Variables et constantes — Javas­cript 103

    Travailler avec ES2015 c’est quelques chan­ge­ments sur les décla­ra­tions des variables.

    Premier chan­ge­ment : Les modules ES2015 sont impli­ci­te­ment en mode strict. Y utili­ser une variable non décla­rée provoque une erreur. Ce seul chan­ge­ment est une béné­dic­tion vu l’ubuesque compor­te­ment par défaut de Javas­cript. Il reste que ça ne chan­gera pas grand chose pour qui utili­sait déjà un outil d’ana­lyse de code (linter).

    Pour décla­rer les variables nous avons aussi le nouveau mot clef let en complé­ment de l’an­cien var.  La portée est alors limi­tée au bloc de code parent le plus proche (if, while, func­tion, for…) au lieu d’être éten­due à toute la fonc­tion parente.

    let a = 2;
    for(let b=1; b<3; b++) {
      let a = 3;
      a = 4;
    }
    console.log(a); // 2 et non 4

    Au début j’étais enthou­siasmé. J’ai trouvé excep­tion­nel de pouvoir travailler avec des variables jetables le temps de quelques lignes et j’ai pensé éviter de nombreuses réuti­li­sa­tions par erreur.

    À l’usage c’est un ajout sympa mais pas si révo­lu­tion­naire. Si c’est pratique c’est surtout pour gérer les ferme­tures syntaxiques (closure) au sein des boucles. Le reste du temps ça n’a que peu d’in­fluence quand on a des fonc­tions de taille et de niveau d’im­bri­ca­tion raison­nables.

    var fns = [ ];
    for(var i=1; i<3; i++) {
      fns.push( function () { console.log(i); } );
    }
    var fn = fns[0];
    fn(); // affichera 3 et non 1
    
    //----
    
    fns = [ ];
    for(let j=1; j<3; j++) {
      fns.push( function () { console.log(j); } );
    }
    fn = fns[0];
    fn(); // affichera 1

    Je me demande si ça pour­rait être la portée par défaut dans un langage. Visi­ble­ment certains pensent que non mais je n’ai pas été convaincu par l’ar­gu­men­taire.

    L’autre nouvel arrivé c’est const. Décla­rée ainsi la variable a la même portée qu’un let mais on ne peut pas y affec­ter une valeur diffé­rente.

    Là aussi c’est pas mal d’en­thou­siasme. Une variable qui est modi­fiée sans aver­tis­se­ment par une ferme­ture lexi­cale ou un module tiers, ça fait parfois des dégâts.

    Le problème c’est que ça ne protège pas vrai­ment de ça. Si on ne peut pas affec­ter de nouvelle valeur au même nom de variable, la valeur elle même n’est pas immuable. On peut toujours faire chan­ger d’état un objet ou modi­fier les éléments d’un tableau. Domma­ge…

    const tab = [ ];
    tab[3] = 4; // ne provoque pas d'erreur mais change `tab`
    
    const obj = { 
      var priv = 2; 
      this.chg = function() { priv = 3; };
    };
    obj.chg(); // `obj` vient de changer d'état silencieusement
    
    tab = [1, 2, 3]; // là par contre on génère une erreur.

    Pour obte­nir une vraie sûreté il faut utili­ser des des struc­tures de données expli­ci­te­ment prévues pour. On ne peut plus utili­ser les raccour­cis habi­tuels { } ou [ ] et l’ins­tan­cia­tion devient bien plus verbeuse. Facile d’ou­blier par inat­ten­tion et par habi­tude.

    import immutable from "immutable";
    const map = Immutable.Map({a:1, b:2, c:3});
    // map ne changera plus jamais de valeur

    Le problème c’est que tous les modules tiers conti­nuent à utili­ser les struc­tures de données variables habi­tuelles. Malheu­reu­se­ment des modules tiers, vue la pauvreté de la biblio­thèque stan­dard de Nodejs, on en utilise des tonnes,  y compris pour des fonc­tions de base.

    Pour se proté­ger vrai­ment des chan­ge­ments d’état il faudra non seule­ment utili­ser expli­ci­te­ment nos struc­tures de données immuables (aie), mais en plus faire régu­liè­re­ment des conver­sions quand on commu­nique avec des modules tiers (ouch).

    Il y a tout lieu de penser qu’on finira par avoir des données variables et d’autres immuables, suivant d’où elles viennent et comment elles sont décla­rées. Il faudra réflé­chir à chaque utili­sa­tion, parfois remon­ter à la créa­tion de la donnée. Possible même que le compor­te­ment de const avec les struc­tures de données natives nous incite plus d’une fois à nous croire en sécu­rité alors que ce ne sera pas le cas.

    Pour moi c’est le scéna­rio du pire. Non seule­ment on complexi­fie le code (plus verbeux) et la charge cogni­tive (savoir à chaque fois quel est le type de variable et le type de données), mais en plus on garde des risques.

    Pour jouer à ça il aurait fallu que le langage s’as­sure que ce qu’on déclare comme tel soit réel­le­ment immuable, jusqu’en profon­deur. Je comprends très bien pourquoi ça aurait été diffi­cile voire impos­sible, mais du coup ce const m’a l’air d’une vraie fausse bonne idée. Domma­ge…

    Pour autant je me prends quand même à utili­ser const pour les litté­raux. Ça ne coûte pas grand chose et ça fixe par écrit l’in­ten­tion que j’ai en tête. Même si je n’y suis pas obligé, je fais tout de même atten­tion à garder let quand j’uti­lise un tableau ou un objet natif. J’ai trop peur d’in­duire en erreur le prochain déve­lop­peur qui passe (d’au­tant que ce sera proba­ble­ment moi).

    Je jette­rai peut-être de nouveau un œil à immu­table.js si une partie signi­fi­ca­tive des modules s’y conver­tit. Entre temps le ratio béné­fices/(risques+­dé­fauts) me parait assez faible.


    Au delà de ces ques­tions de décla­ra­tions, j’en tire un avis plutôt néga­tif sur la propa­ga­tion des variables en Javas­cript. On fait des ferme­tures lexi­cales de partout et on ne maitrise pas bien les effets de bord. Pas éton­nant que les déve­lop­peurs cherchent à avoir des variables et des struc­tures de données immuables ! Si la propa­ga­tion des variables était plus saines au départ, ce besoin ne ferait pas surface ainsi.

    var i = 1;
    function hello10times() {
      for(i=1; i<10; i++) {
        console.log("hello ");
      }
    }
    hello10times();
    // oups ! i a changé et vaut désormais 10

    PHP est plus strict (ouch, dire ça me fait mal) : Les variables ne sont pas décla­rées mais ne sont jamais héri­tées d’un contexte parent sauf à le décla­rer expli­ci­te­ment, avec global pour les variables globales, ou use pour les ferme­tures lexi­cales. On peut toujours faire des effets de bord assez moche, mais on les voit venir assez faci­le­ment.

    $i = 3;
    $hello10times = function () {
      for (i=1; i<10; i++) {
        echo "hello ";
      }
    }
    // $i vaut toujours 3
    
    $hello10times = function () use ($i) {
     for (i=1; i<10; i++) {
     echo "hello ";
     }
    }
    // $i vaut 10 mais là c'est forcément intentionnel

    La visi­bi­lité des variables de Python est plus proche de ce que fait Javas­cript mais, sauf à le décla­rer expli­ci­te­ment, si on utilise une variable d’un contexte parent, c’est en lecture seule. On garde des effets de bord, mais c’est déjà plus limité (bon, en échange savoir si la variable utili­sée est locale ou héri­tée n’est pas toujours super expli­cite).


    D’ailleurs, quitte à parler d’ex­pli­cite, je trouve dommage d’avoir à décla­rer mes variables en Javas­cript. Il n’y a pas vrai­ment le choix vu l’his­to­rique du langage mais ça reste agaçant vue la faible valeur ajou­tée de la chose, surtout quand je vois avec Crys­tal que même un langage à typage statique peut s’en passer.

    Si j’avais à créer un langage de zéro je pense que j’ap­pré­cie­rais de ne pas avoir à décla­rer mes variables, éven­tuel­le­ment leur donner la portée par défaut de let, mais avec la décla­ra­tion expli­cite de PHP pour les ferme­tures lexi­cales (avec peut-être une excep­tion pour les petites fonc­tions anonymes d’une unique ligne/expres­sion).

    L’idée de const me plait beau­coup, mais unique­ment si le langage se révèle capable de réel­le­ment rendre la donnée tota­le­ment immuable, et ça en profon­deur. À minima le freeze de Ruby serait une demie-solu­tion (une demie seule­ment parce qu’il faut penser à faire un freeze récur­sif sur un clone de tous les objets avant leur affec­ta­tion par const, ce qui est assez pénible). Celui de Javas­cript ne me semble pas effi­cace pour bloquer les chan­ge­ments d’état d’objets qui contiennent des proprié­tés privées (implé­men­tées via des ferme­tures syntaxiques).

    Tiens, ça pour­rait même être inté­gré au langage : si l’af­fec­ta­tion se fait avec := plutôt qu’a­vec =, alors ni la variable se voit affec­ter une copie immuable de la donnée, sans possi­bi­lité de modi­fi­ca­tion ou ré-affec­ta­tion.

    Si vous déve­lop­pez le nouveau langage de demain, vous avez désor­mais mon cahier des charges :-)

  • Résoudre le call­back hell — Javas­cript 102

    Après la mise en place, il est peut-être temps de faire un premier script. J’ai tenté un petit script que j’ai fait la veille en ruby : lister toutes les images dans une hiérar­chie de réper­toires et faire un gros fichier Json qui réca­pi­tule les diffé­rentes tailles.

    Faire un petit fichier outil CLI à l’aide de comman­der.js : un call­back. Lister les fichiers d’un réper­toire : un call­back. Lire les exif : un call­back. Écrire dans un fichier JSON : un call­back.

    Bon, lire et écrire peuvent se faire en synchrone sans call­back – et dans mon cas précis ça ne chan­ge­rait proba­ble­ment rien – mais je suis là aussi pour apprendre comment faire pour plus tard dans cet écosys­tème.

    Une hiérar­chie de quatre fonc­tions de rappel pour ce qui m’a pris 5 à 10 lignes tout mouillé en Ruby, ça me fait mal. J’avoue, je suis presque surpris que la trans­for­ma­tion en JSON ne me demande pas un call­back.

    Me voici en plein call­back hell. Le problème est connu. J’ai bête­ment pensé qu’on me donne­rait une solu­tion rapi­de­ment, un outil ou un usage à suivre.

    On me pointe vers les promesses ES2015 mais l’API Node et tous les modules en ligne conti­nuent à utili­ser des call­back. Sérieu­se­ment, personne n’a cher­ché à présen­ter l’API Node direc­te­ment en promesses ?

    C’est donc à moi de trans­for­mer chaque méthode ou chaque module pour qu’il utilise des promesses. Promi­sify semble être la baguette magique pour ça. À partir de là il suffit de conver­tir chaque module pour enchaî­ner des promesses (atten­tion aux écueils).

    Fran­che­ment ça reste assez moche. Des gens biens me pointent vers les systèmes à base de géné­ra­teurs (je recom­mande la lecture de ce lien) et le module co. Le code résul­tant est déjà bien plus lisible malgré les arti­fices.

    On me rappelle alors les async / await (là aussi, je recom­mande la lecture). Je crois que c’est seule­ment main­te­nant, après cette explo­ra­tion, que je comprends l’in­té­rêt et le fonc­tion­ne­ment. Parfait, si ce n’est qu’il faut choi­sir presque au hasard entre trois plugins diffé­rents pour ajou­ter la fonc­tion­na­lité à Babel.

    Atten­tion, ce n’est pas magique. Il faut se rappe­ler que ce n’est qu’une surcouche aux promesses, et il y a quelques écueils (lien indis­pen­sable si vous comp­tez utili­ser async/await) à bien connaitre là ici aussi, entre autres pour ne pas perdre les excep­tions dans un trou noir.

    Je me retrouve avec un code qui a l’air rela­ti­ve­ment élégant mais la réalité me rattrape : Visi­ble­ment quasi aucun code en produc­tion ne fonc­tionne ainsi. Une majo­rité des gens utilisent encore des call­backs, les autres se sont conten­tés des promesses. Est-ce une bonne idée de déjà viser les async/await ?


    Il reste aussi que j’ai l’im­pres­sion de retrou­ver le mode multi-tâche coopé­ra­tif de Micro­soft Windows 3.1 en moins bien inté­gré. Je ne vois aucune raison pour que la biblio­thèque stan­dard m’im­pose des call­backs, des promesses ou des async/await à tout bout de champ plutôt que de gérer ça en interne.

    L’OS sait déjà passer à un autre proces­sus quand mon programme est en attente d’une i/o. Si la machine virtuelle du langage veut gérer plusieurs fils d’exé­cu­tion en interne pour opti­mi­ser le proces­seur, qu’elle le gère elle-même via l’API mise à dispo­si­tion. C’est à elle d’iden­ti­fier que je veux ouvrir un fichier et de savoir qu’elle peut favo­ri­ser un autre fil d’exé­cu­tion en atten­dant que le disque me remonte la donnée. Je trouve ahuris­sant que ces méca­nismes débordent sur mon code et le complexi­fient ainsi.

    Oui, les promesses ne servent pas qu’à gérer la lenteur des i/o et faire coopé­rer les diffé­rents fils d’exé­cu­tions de la machine virtuelle V8 mais c’est quand même pour ça qu’on me les impose partout dans l’API de Node.js. Ça en devient même un style de program­ma­tion et les modules proposent des call­backs partout et pour tout (à vue de nez, y compris là où ça n’a pas vrai­ment de sens, à mon humble avis par mime­tisme).

    Promesses, async, call­backs… J’adore tous ces concepts, mais quand j’en ai besoin moi, pas pour compen­ser les choix d’ar­chi­tec­ture du moteur sous-jacent.

    Javas­cript a énor­mé­ment évolué, dans le bon sens. Côté syntaxe ES2015 et suivant donnent un résul­tat qui m’at­tire beau­coup. Le fonc­tion­ne­ment et l’API de Node.js me semblent pour l’ins­tant gâcher tout ce résul­tat. Un beau langage avec un boulet aux pieds.

  • Recom­mençons à zéro — Javas­cript 101

    PHP a été mon langage favori pendant presque 10 ans. Ruby l’a suivi pour à peu près la même durée. Javas­cript a été l’ou­til secon­daire pas très atti­rant pour quand il n’y a pas d’autre choix, c’est à dire sur navi­ga­teur.

    Avant-hier j’ai eu un petit pince­ment de frus­tra­tion en cher­chant à déstruc­tu­rer un diction­naire lors d’une affec­ta­tion. Ruby n’a toujours qu’une demie solu­tion pas très élégante. PHP et Javas­cript ont tous deux énor­mé­ment évolué entre temps, au point qu’on ne les recon­nait qu’à peine.

    Si Ruby garde des capa­ci­tés inéga­lées pour faire de la méta-program­ma­tion, 10 ans c’est peut être le bon moment pour reprendre un autre langage de zéro.

    Je fais du web, j’aime beau­coup l’idée de l’iso­mor­phisme, il me faudra donc quelque chose qui sache compi­ler en Javas­cript. Elm pour­rait me faire du pied vu sa gestion des types mais c’est un pari osé consi­dé­rant qu’il est encore absent côté serveur.

    Ça sera donc Javas­cript. D’abord pour quelques scripts en ligne de commande, puis peut-être des appli­ca­tions plus sérieuses.

    Reprendre de zéro c’est l’oc­ca­sion de lais­ser le passé derrière soi et recom­men­cer comme si c’était un nouveau langage. Je ne prends que les dernières versions et outils récents dans la chaîne, voire ce qui n’est pas encore sec mais qui arri­vera demain.

    Il s’agit aussi de reprendre de zéro, pour apprendre. Exit donc les boiler plate et autres kits de démar­rage rapide.


    Première étape : instal­la­tion de npm (3.10.3) et nodejs (6.3.1).

    # Sur Mac avec Homebrew (http://brew.sh/)
    brew install nodejs

    et initia­li­sa­tion du projet (un peu de doc si besoin pour aider à remplir)

    mkdir my-js-project
    cd my-js-project
    npm init

    Ensuite l’idée c’est d’uti­li­ser le nouveau Javas­cript moderne et ne cher­cher aucune compa­ti­bi­lité passée. Instal­la­tion de Babel pour gérer ES2015 et + :

    npm install --save-dev babel-cli

    La plupart des sites recom­mandent des preset pour ES2015 ou React mais visi­ble­ment Nodejs 6.x gère déjà l’es­sen­tiel des fonc­tions nati­ve­ment. Il existe au moins trois preset spéci­fiques pour Nodejs 6 mais la seule confi­gu­ra­tion commune aux trois est le plugin qui trans­forme les modules ES2015 en modules Commonjs. Je suis donc reparti de là :

    npm install --save-dev babel-plugin-transform-es2015-modules-commonjs

    Puis l’édi­tion du .babelrc :

    {
      "presets": [ ],
      "plugins": [ "transform-es2015-modules-commonjs" ]
    }

    Si quelque chose manque à Nodejs 6, il faudra que j’ajoute le plugin corres­pon­dant. Voici les plugins sur lesquels mes trois presets étaient en désac­cord :

    • trans­form-es2015-func­tion-name,
    • syntax-trai­ling-func­tion-commas,
    • trans­form-es2015-destruc­tu­ring,
    • trans­form-es2015-para­me­ters,
    • trans­form-object-rest-spread,
    • trans­form-es2015-sticky-regex,
    • trans­form-es2015-unicode-regex,
    • trans­form-es2015-modules-commonjs,
    • et trans­form-class-proper­ties.

    Je n’ai pas pris le temps de les tester un par un pour voir lesquels étaient réel­le­ment néces­saires pour pas. Si quelqu’un a le courage de faire le travail…

    Reste à enfin permettre d’exé­cu­ter un premier script. J’ai tenté de suivre les usages en mettant les sources dans src/ et les fichiers compi­lés dans lib/ avec un index.js comme fichier prin­ci­pal.

    mkdir lib
    echo "Compiled files will go here." > lib/README.md
    echo "Leave these files untouched"  >> lib/README.md
    echo "and modify ../src/* instead." >> lib/README.md
    
    mkdir src
    echo "Source files will go here." > src/README.md
    echo "They should be compiled before any use." >> src/README.md
    touch src/index.js

    Et la confi­gu­ra­tion du package.json pour lancer tout ça (notez le main qui prend en compte notre nouveau chemin et le scripts qui liste nos deux nouvelles actions) :

    {
      "name": "my-project",
      "main": "./lib/index.js",
      "scripts": {
        "build": "babel src -d lib --source-maps",
        "watch": "babel src -d lib --watch --source-maps"
      },
      "devDependencies": {
        "babel-cli": "^6.11.4",
        "babel-plugin-transform-es2015-modules-commonjs": "^6.11.5"
      }
    }

    Un npm run build permet de compi­ler tous les fichiers, un npm run watch permet de surveiller en temps réel les modi­fi­ca­tions des fichiers sources pour mettre à jour les fichiers desti­na­tion corres­pon­dants.


    J’ai ajouté un README, le .giti­gnore proposé par Github pour un projet Nodejs, une licence, et ‘op, vous trou­ve­rez le tout sur Github.

    Ça fait déjà pas mal pour toujours aucune ligne de Javas­cript utile.

    Quelques feed­back après ce tout petit premier pas :

    1– C’est long et complexe

    Oui, j’ai cher­ché les ennuis, il existe des boiler plate tout faits, mais je ne crois pas avoir le même problème avec Python, Ruby, PHP ou d’autres.

    Le fait d’avoir une étape de compi­la­tion avec Babel n’aide pas mais Java pour­rait en dire tout autant. Pourquoi n’existe-t-il pas un babel init qui lit la version courante de Nodejs, m’ins­talle un .babelrc adapté à cette version et me modi­fie mon package.json pour m’ajou­ter les raccour­cis build et watch ?

    Oui, je pour­rais faire une pull-request, mais fallait-il m’at­tendre ?

    2– La doc aide peu

    Fran­che­ment c’est la plaie. Je ne dirais pas qu’il n’y a aucune doc, mais il y en a dans tous les sens. La plupart ne sont pas à jour, toutes semblent incom­plètes, et il est bien diffi­cile de savoir si telle ou telle a pris en compte les dernières évolu­tions.

    Peut-être n’ai-je pas trouvé la bonne réfé­rence ? Dites-moi.

    Rien que le npm init n’était indiqué sur aucune doc que j’ai croisé. Pire : si on l’ou­blie il n’y a pas de message rouge très expli­cite pour indiquer que les npm install –save-dev n’au­ront pas l’ef­fet demandé. Il a fallu comprendre qu’il fallait créer un package.json, puis décou­vrir qu’il n’était pas néces­saire de le faire à la main.

    Ce n’est que le début. Quand il va s’agir de choi­sir une biblio­thèque ou des outils, je sens que ça va être toute une histoire pour d’y retrou­ver. La doc de setup de Babel en donne un premier aperçu.

    J’ai l’im­pres­sion qu’à chaque étape la roue est en pleine recons­truc­tion, et qu’on en a fait plusieurs versions diffé­rentes en paral­lèle, pour tout.

    3– Qui a eu l’idée d’uti­li­ser des fichiers de config JSON ?

    Je suis aussi assez peu fana aussi des config dans des fichiers Json. J’ai l’im­pres­sion de retrou­ver les fichiers de confi­gu­ra­tion XML de Java. Je n’ai pas l’im­pres­sion que ce soit beau­coup plus lisible.

    La grosse diffé­rence c’est que Java a créé ces confi­gu­ra­tions avec tout un outillage autour. Le déve­lop­peur n’avait que rare­ment besoin d’y plon­ger manuel­le­ment. C’était géré auto­ma­tique­ment par les IDE et les scripts.

    J’ai ajouté un plugin au .babelrc décrit plus haut. Ce plugin a une option. Je me retrouve avec un Json de 7 lignes dont 4 qui contiennent autre chose que des crochets et acco­lades fermantes.… et déjà un diction­naire dans un tableau dans un tableau dans un diction­naire. Rien que ça.

    Même mon petit package.json me parait déli­cat à mani­pu­ler malgré l’in­den­ta­tion. Heureu­se­ment que les dépen­dances sont ajou­tées auto­ma­tique­ment par npm lors de leur instal­la­tion.

    Là, dès qu’on dépasse le simple clef valeur, j’ai l’im­pres­sion de me retrou­ver avec une double peine : Un fichier de confi­gu­ra­tion peu aisé à mani­pu­ler, mais pas pour autant d’ou­til pour le faire à ma place.

  • Et si on agençait des photos sur une page ?

    J’ai cher­ché à agen­cer des vignettes de photo de façon harmo­nieuse sur une page web. Le problème à l’air simple mais j’ai des photos de tous formats, dont certains vrai­ment atypiques.

    La grille

    La méthode la plus simple c’est de choi­sir un format d’images, choi­sir un nombre de colonnes, et de s’y tenir. Si une image n’a pas le bon ratio, il suffira de couper ce qui dépasse. 500px utilise encore ce système pour la plupart de ses vues.

    grillePour aller plus loin on peut mettre quelques photos en grande taille en prenant la place de plusieurs autres. On casse la mono­to­nie tout en permet­tant de mettre en avant les images les plus impor­tantes.

    En prévoyant plusieurs agen­ce­ments diffé­rents prédé­ter­mi­nés on peut réus­sir à caser des images en format diffé­rent, et ne pas trop déna­tu­rer  les formats portraits ou les images très étirées. On reste toute­fois fixés à des formats prédé­ter­mi­nés.

    Le système de grille est rapide et effi­cace. La seule contrainte est de choi­sir entre la capa­cité de respec­ter scru­pu­leu­se­ment l’ordre des photos et celle de choi­sir manuel­le­ment lesquelles seront mises en avant.

    L’al­go­rithme de Packery va encore plus loin sur ce chemin. À partir d’une grille fixée, il propose de défi­nir un nombre de lignes et de colonnes pour chaque image et de la placer à l’es­pace le plus adapté. L’ordre n’est alors qu’in­di­ca­tif et on doit toujours rogner les images pour les faire tenir sur un nombre fixe de lignes et colonnes, mais on y place des formats et des tailles très diffé­rentes. Pas de secret toute­fois, cet agen­ce­ment lais­sera forcé­ment des blancs. À vous de voir si c’est accep­table, quitte à tenter de les combler par quelques mots.

    Quel que soit le système de grille, le réel enjeu est de savoir ce qu’on peut couper ou pas dans chaque image pour qu’elle colle aux formats prévus. Certains algo­rithmes y arrivent main­te­nant assez bien, surtout quand il y a des visages.

    Même si mon cas d’usage me permet­trait de choi­sir manuel­le­ment comment décou­per chaque image au cas par cas, intel­lec­tuel­le­ment ça me gêne de couper des pixels que j’avais volon­tai­re­ment choisi de garder lors de la créa­tion initiale de l’image. Je crains aussi que le visi­teur s’en fasse une idée faus­sée et au final n’ouvre pas l’image dans son format voulu. C’est parti­cu­liè­re­ment vrai pour les images très en hauteur ou très en largeur, qui ne pour­ront jamais donner le même ressenti si elles sont tronquées.

    On empile

    L’autre méthode est d’em­pi­ler les photos par lignes ou par colonnes en respec­tant leur ratio.

    Tumblr le fait par colonnes en mettant chaque image sur la première place dispo­nible. On obtient une sensa­tion de vrac où l’ordre des images n’est qu’à moitié respecté mais le résul­tat est parfait pour leur cas d’usage. Toutes les images ne terminent pas à la même hauteur mais c’est là encore tout à fait légi­time pour le système de flux sans fin que repré­sente un Tumblr.

    On peut imagi­ner de mettre en avant des images en les passant sur deux colonnes mais, sauf à espé­rer un cas excep­tion­nel où les deux images du dessus s’ar­rêtent pile à la même hauteur, il faudra soit lais­ser du blanc soit couper un peu la plus longue des deux.

    Avec un algo­rithme un peu intel­li­gent on peut tenter de repé­rer quand deux images arrivent presque à la même hauteur et donc ne couper que quelques pixels qui ne se verront pas, mais ça veut aussi dire que l’image mise en avant est quasi­ment lais­sée au hasard. La proba­bi­lité d’en avoir une dépend direc­te­ment de la quan­tité de pixels qu’on accepte de rogner sur les images.

    Pour quelque chose de plus struc­turé Flickr a choisi une dispo­si­tion par lignes. On choi­sit une hauteur cible et on empile toutes les images une à une jusqu’à la fin de la ligne. Ça ne tombe jamais juste mais Flickr se permet alors de faire varier légè­re­ment la hauteur de la ligne à la hausse ou à la baisse. Si on respecte les ratios des images concer­nées, on finira forcé­ment par tomber sur la largeur de ligne souhai­tée. On peut choi­sir de garder la dernière image ou pas (respec­ti­ve­ment en dimi­nuant ou augmen­tant la hauteur de ligne) en fonc­tion de la dispo­si­tion la plus proche de la hauteur idéale.

    Avec un peu de complexité on doit pouvoir éviter les lignes incom­plètes en fin de page. Il suffit de tenter plusieurs combi­nai­sons sur les x dernières lignes puis voir laquelle respecte le mieux la hauteur cible pour chaque ligne parmi celles qui n’ont aucune ligne incom­plète. Je ne suis cepen­dant pas tota­le­ment certain que ça vaille le coup, et ça peut faire varier signi­fi­ca­ti­ve­ment la hauteur des dernières lignes.

    Ce système permet des mises en avant simples en mettant une image en pleine largeur de temps en temps. On peut même, si on le souhaite, avoir des mises en avant à largeur arbi­traire. Il suffit alors de mettre les mises en avant sur un des bord et de reprendre l’al­go­rithme stan­dard sur la largeur restante. Une fois arrivé proche du bas de l’image mis en avant, on la réduit ou l’agran­dit légè­re­ment (avec pour effet d’agran­dir ou de réduire propor­tion­nel­le­ment l’es­pace hori­zon­tal sur le côté, et donc la hauteur corres­pon­dante) jusqu’à ce que les deux corres­pondent.

    On peut aussi imagi­ner ne pas se limi­ter à une seule mise en avant par hauteur et les empi­ler sur un ou deux côtés, y compris sur des hauteurs diffé­rentes. La contrainte va être de toujours avoir les plus hautes à l’ex­té­rieur.

    Il reste que la dispo­si­tion en colonnes de Tumblr flatte les images verti­cales et vigné­tise à l’ex­cès des images orien­tées format paysage. La dispo­si­tion en lignes de Flickr fait l’op­posé et rend diffi­cile la lecture des images au format portrait.

    Si un format est très forte­ment majo­ri­taire, on peut imagi­ner utili­ser le système des mises en avant pour compen­ser.

    Je n’ai pas vu d’adap­ta­tion de l’al­go­rithme Flickr en ce sens. Il faut dire que ça complexi­fie­rait nette­ment un système qui est sinon rela­ti­ve­ment simple. Si j’ai un peu de temps, je vais peut-être tenter l’ex­pé­rience.


    Quelques liens si le sujet vous inté­resse :

  • Compo­si­tion d’une équipe tech­nique produit

    – Dis, on met quoi dans une équipe tech­nique ?

    Ça dépend du temps, du produit, des besoins. Voici ma recette par défaut, à réagen­cer en fonc­tion de la réalité. Il reste qu’à chaque fois je finis par me dire que j’au­rais aimé la voir suivre ce schéma :

    1 et 2 : Donc au début on commence, il faut un ou deux déve­lop­peurs. Idéa­le­ment à ce niveau ils savent toucher un peu de front et un peu de back, et appré­cient de pouvoir inter­ve­nir partout. Pas d’ad­mi­nis­tra­tion système à cette taille, on exter­na­lise un maxi­mum.


    Petit inter­mé­diaire. Il faut une direc­tion tech­nique avant de passer au troi­sième membre de l’équipe. Ce peut être un direc­teur tech­nique à part entière ou un des deux déve­lop­peurs qui a suffi­sam­ment de bouteille mais il faut quelqu’un qui a une vision tech­nique, et pas un néophyte.


    3 : Le troi­sième c’est le grand oublié : le web desi­gner. Il fait de l’UX, de l’UI, et va défi­nir une vraie expé­rience client. Bien évidem­ment tout dépend du métier et du produit mais recru­ter trop tard est habi­tuel­le­ment une erreur. La mode est de consi­dé­rer que ce profil doit même faire partie des fonda­teurs.

    4 : On complète avec un troi­sième déve­lop­peur. On peut commen­cer à envi­sa­ger un spécia­liste qui apporte une exper­tise qui manque aux deux autres mais il faudra quand même qu’il accepte de toucher un peu à tout.

    5 : L’équipe commence à avan­cer, main­te­nant il lui faut quelqu’un pour donner une direc­tion et prendre du recul. On peut l’ap­pe­ler product owner, respon­sable produit, chef de projet fonc­tion­nel, analyste métier… Il aura pour charge de réflé­chir aux usages, imagi­ner le produit, assu­rer la vision. Ce doit être quelqu’un de dédié, sans posi­tion hiérar­chique sur le reste de l’équipe.

    6 (et 7 ?) : L’équipe avance, dans le bon sens, il reste à lui donner un peu de puis­sance avec un ou deux autres déve­lop­peurs. À partir de quatre déve­lop­peurs c’est la taille où l’ef­fort est démul­ti­plié et où on peut commen­cer à assu­rer les impré­vus, ou les congés de chacun. Au delà de 5 déve­lop­peurs on commence à faire des sous-équipes et ça n’a plus grand inté­rêt.
    Les équipes les plus dyna­miques avec lesquelles j’ai travaillé ont des déve­lop­peurs qui travaillent tous sur l’in­té­gra­lité du produit mais on peut aussi avoir quelques experts qui inter­viennent essen­tiel­le­ment sur leur domaine de compé­tence.

    8 : Second grand oublié : Le dev op – ou sys admin, peu importe le nom. Son rôle est d’as­su­rer la produc­tion mais sa réelle valeur est de flui­di­fier tout l’ou­tillage interne, comme la plate­forme d’in­té­gra­tion conti­nue ou les scripts de déploie­ment.
    Il n’a d’in­té­rêt qu’a­vec une équipe qui tourne, mais s’en passer c’est comme conti­nuer en gardant un boulet aux pieds. Avant ce sont les déve­lop­peurs qui sont obli­gés de perdre du temps et du focus avec tout ça.

    9 : Je vais à neuf avant de m’ar­rê­ter mais j’ajoute quand même un dernier profil avec un tech­ni­cien. C’est lui qui va assu­rer les tâches d’ex­ploi­ta­tion courantes, s’oc­cu­per du support tech­nique, du support utili­sa­teur, et soula­ger le product owner.
    On peut s’en passer mais c’est au prix d’un manque de focus non négli­geable, donc d’un peu de gâchis.


    Je n’ai pas parlé de mana­ger mais à neuf le besoin s’est peut-être déjà fait sentir depuis un petit moment. S’il existe, il peut faire le dixième. Le problème du mana­ger mérite plus d’un billet mais je retiens une règle : ni la direc­tion commer­ciale de la société, ni le product owner de l’équipe. Ce peut être le CTO qui gère la direc­tion tech­nique décrite plus haut.


    Je n’ai pas mis de QA non plus. Je conti­nue à penser que l’équipe doit être respon­sable de ce qu’elle livre. Une QA sépa­rée à tendance à déres­pon­sa­bi­li­ser mais aussi à ajou­ter de la distance avec la réalité et du délai lors des livrai­sons. Ça aura du sens quand il y aura plusieurs équipes, pas tout de suite. Le dev op pourra par contre outiller et auto­ma­ti­ser un maxi­mum de tests et de proces­sus entre temps.


    Et vous, vous conseillez quoi comme compo­si­tion ? Qu’ai-je oublié ?