Catégorie : Photo

  • [Photo] La sécu­rité des portraits

    Ça fait long­temps que je ne vous avais pas parlé photo, non ? Il me reste pour­tant quelques photos de la dernière séance publiée.

    _DSC7997-Je commence toujours par des portraits. Initia­le­ment c’était un peu m’as­su­rer que j’au­rais toujours quelques clichés à montrer, même si j’échoue à toute la suite. Les portraits peuvent être communs, mais il y en a toujours au moins un qui n’est pas tota­le­ment à jeter.

    _DSC7852-Je me suis habi­tué et j’y passe de plus en plus de temps. C’est là qu’on s’ha­bi­tue à l’ap­pa­reil photo, qu’on tisse quelque chose. Il y a une discus­sion, beau­coup de ques­tions. Quelque part c’est ce qui commence à ce moment qui m’ap­porte beau­coup : On perce un peu de person­na­lité. On se rencontre. C’est proba­ble­ment ce qui fait que, pour moi, les photos que je fais ensuite n’ont pas toujours le même style ou la même approche.


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  • Et si on agençait des photos sur une page ?

    J’ai cher­ché à agen­cer des vignettes de photo de façon harmo­nieuse sur une page web. Le problème à l’air simple mais j’ai des photos de tous formats, dont certains vrai­ment atypiques.

    La grille

    La méthode la plus simple c’est de choi­sir un format d’images, choi­sir un nombre de colonnes, et de s’y tenir. Si une image n’a pas le bon ratio, il suffira de couper ce qui dépasse. 500px utilise encore ce système pour la plupart de ses vues.

    grillePour aller plus loin on peut mettre quelques photos en grande taille en prenant la place de plusieurs autres. On casse la mono­to­nie tout en permet­tant de mettre en avant les images les plus impor­tantes.

    En prévoyant plusieurs agen­ce­ments diffé­rents prédé­ter­mi­nés on peut réus­sir à caser des images en format diffé­rent, et ne pas trop déna­tu­rer  les formats portraits ou les images très étirées. On reste toute­fois fixés à des formats prédé­ter­mi­nés.

    Le système de grille est rapide et effi­cace. La seule contrainte est de choi­sir entre la capa­cité de respec­ter scru­pu­leu­se­ment l’ordre des photos et celle de choi­sir manuel­le­ment lesquelles seront mises en avant.

    L’al­go­rithme de Packery va encore plus loin sur ce chemin. À partir d’une grille fixée, il propose de défi­nir un nombre de lignes et de colonnes pour chaque image et de la placer à l’es­pace le plus adapté. L’ordre n’est alors qu’in­di­ca­tif et on doit toujours rogner les images pour les faire tenir sur un nombre fixe de lignes et colonnes, mais on y place des formats et des tailles très diffé­rentes. Pas de secret toute­fois, cet agen­ce­ment lais­sera forcé­ment des blancs. À vous de voir si c’est accep­table, quitte à tenter de les combler par quelques mots.

    Quel que soit le système de grille, le réel enjeu est de savoir ce qu’on peut couper ou pas dans chaque image pour qu’elle colle aux formats prévus. Certains algo­rithmes y arrivent main­te­nant assez bien, surtout quand il y a des visages.

    Même si mon cas d’usage me permet­trait de choi­sir manuel­le­ment comment décou­per chaque image au cas par cas, intel­lec­tuel­le­ment ça me gêne de couper des pixels que j’avais volon­tai­re­ment choisi de garder lors de la créa­tion initiale de l’image. Je crains aussi que le visi­teur s’en fasse une idée faus­sée et au final n’ouvre pas l’image dans son format voulu. C’est parti­cu­liè­re­ment vrai pour les images très en hauteur ou très en largeur, qui ne pour­ront jamais donner le même ressenti si elles sont tronquées.

    On empile

    L’autre méthode est d’em­pi­ler les photos par lignes ou par colonnes en respec­tant leur ratio.

    Tumblr le fait par colonnes en mettant chaque image sur la première place dispo­nible. On obtient une sensa­tion de vrac où l’ordre des images n’est qu’à moitié respecté mais le résul­tat est parfait pour leur cas d’usage. Toutes les images ne terminent pas à la même hauteur mais c’est là encore tout à fait légi­time pour le système de flux sans fin que repré­sente un Tumblr.

    On peut imagi­ner de mettre en avant des images en les passant sur deux colonnes mais, sauf à espé­rer un cas excep­tion­nel où les deux images du dessus s’ar­rêtent pile à la même hauteur, il faudra soit lais­ser du blanc soit couper un peu la plus longue des deux.

    Avec un algo­rithme un peu intel­li­gent on peut tenter de repé­rer quand deux images arrivent presque à la même hauteur et donc ne couper que quelques pixels qui ne se verront pas, mais ça veut aussi dire que l’image mise en avant est quasi­ment lais­sée au hasard. La proba­bi­lité d’en avoir une dépend direc­te­ment de la quan­tité de pixels qu’on accepte de rogner sur les images.

    Pour quelque chose de plus struc­turé Flickr a choisi une dispo­si­tion par lignes. On choi­sit une hauteur cible et on empile toutes les images une à une jusqu’à la fin de la ligne. Ça ne tombe jamais juste mais Flickr se permet alors de faire varier légè­re­ment la hauteur de la ligne à la hausse ou à la baisse. Si on respecte les ratios des images concer­nées, on finira forcé­ment par tomber sur la largeur de ligne souhai­tée. On peut choi­sir de garder la dernière image ou pas (respec­ti­ve­ment en dimi­nuant ou augmen­tant la hauteur de ligne) en fonc­tion de la dispo­si­tion la plus proche de la hauteur idéale.

    Avec un peu de complexité on doit pouvoir éviter les lignes incom­plètes en fin de page. Il suffit de tenter plusieurs combi­nai­sons sur les x dernières lignes puis voir laquelle respecte le mieux la hauteur cible pour chaque ligne parmi celles qui n’ont aucune ligne incom­plète. Je ne suis cepen­dant pas tota­le­ment certain que ça vaille le coup, et ça peut faire varier signi­fi­ca­ti­ve­ment la hauteur des dernières lignes.

    Ce système permet des mises en avant simples en mettant une image en pleine largeur de temps en temps. On peut même, si on le souhaite, avoir des mises en avant à largeur arbi­traire. Il suffit alors de mettre les mises en avant sur un des bord et de reprendre l’al­go­rithme stan­dard sur la largeur restante. Une fois arrivé proche du bas de l’image mis en avant, on la réduit ou l’agran­dit légè­re­ment (avec pour effet d’agran­dir ou de réduire propor­tion­nel­le­ment l’es­pace hori­zon­tal sur le côté, et donc la hauteur corres­pon­dante) jusqu’à ce que les deux corres­pondent.

    On peut aussi imagi­ner ne pas se limi­ter à une seule mise en avant par hauteur et les empi­ler sur un ou deux côtés, y compris sur des hauteurs diffé­rentes. La contrainte va être de toujours avoir les plus hautes à l’ex­té­rieur.

    Il reste que la dispo­si­tion en colonnes de Tumblr flatte les images verti­cales et vigné­tise à l’ex­cès des images orien­tées format paysage. La dispo­si­tion en lignes de Flickr fait l’op­posé et rend diffi­cile la lecture des images au format portrait.

    Si un format est très forte­ment majo­ri­taire, on peut imagi­ner utili­ser le système des mises en avant pour compen­ser.

    Je n’ai pas vu d’adap­ta­tion de l’al­go­rithme Flickr en ce sens. Il faut dire que ça complexi­fie­rait nette­ment un système qui est sinon rela­ti­ve­ment simple. Si j’ai un peu de temps, je vais peut-être tenter l’ex­pé­rience.


    Quelques liens si le sujet vous inté­resse :

  • [Photo] Être soi

    Encore cette croix. Je trouve les chaînes parti­cu­liè­re­ment inté­res­santes.

    Nous n’en parlons géné­ra­le­ment pas lors de la prépa­ra­tion. Certains bijoux sont natu­rel­le­ment enle­vés. Ceux qui restent, souvent des chaînes, ne sont pas que des orne­ments ou des souve­nirs. À force d’être portés ils font partie de nous-même, comme un tatouage sur le notre soi. Les enle­ver semble­rait arti­fi­ciel, presque comme un dégui­se­ment.


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  • [Photo] Modèle

    On nous montre des corps stéréo­ty­pés, retou­chés, sélec­tion­nés, auxquels tout le monde veut ressem­bler et auxquels personne ne ressemble.

    Si j’en avais trouvé, proba­ble­ment que j’en aurais été mal à l’aise. À la place j’ai eu la chance de voir des gens divers, me permet­tant de casser ces stéréo­types. Tout le monde est diffé­rent, et beau en même temps.

    Ça a l’air d’une plati­tude, de celle qu’on répète tous sans forcé­ment y croire soi-même, mais en prendre conscience permet un recul profond. Merci à toutes celles qui me l’ont permis.

    Sur les photos il n’y a pas de femmes à la plas­tique idéal(isé)e. Je ne triche pas non plus à base de retouches ou en ne prenant que des posi­tions flat­teuses. Non, c’est juste que fina­le­ment, une fois confronté à l’ap­pa­reil et son absence de préju­gés, tous les corps se révèlent beaux. Tous. Simple­ment. L’idée qu’on ferait excep­tion n’a en fait aucun sens.


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  • [Photo] Accep­ter

    J’ai cher­ché à me confron­ter au corps, pour le consi­dé­rer comme normal et natu­rel. J’ai pensé que tout ça était à l’op­posé de l’éro­tisme, qu’il fallait refu­ser tout ce qui pouvait s’en rappro­cher.

    Un vête­ment sur le corps brut et d’un coup cet érotisme réap­pa­rait. Fina­le­ment ça fait aussi partie du corps, des émotions qui vont avec. Il me reste à l’in­té­grer sans qu’il ne devienne un objec­tif en lui-même, à l’ac­cep­ter quelque part dans la démarche.


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  • [Photo] Respi­rer

    Je ne veux souvent pas répondre quand on me demande quelle était mon inten­tion lors de la prise de vue. Ça serait faire croire que le sens de la photo est là. Le proces­sus est telle­ment plus complexe que ça pour moi…

    La prise de vue n’est qu’un élément de toute la chaîne qui mène à la publi­ca­tion. Cet élément est majeur par rapport à mon chemin person­nel mais mineur dans ce que j’ex­prime.

    Je m’en sers comme d’une matière première qui permet ensuite des sélec­tions, des trai­te­ments, des décou­pages. Pas plus. C’est au travers tout ce proces­sus jusqu’à la publi­ca­tion que j’ex­prime quelque chose.

    Plus qu’une inten­tion unique, la photo finale est la super­po­si­tion de mes senti­ments et de mon état d’es­prit à chaque étape, chaque jour de ce proces­sus.

    La légende c’est le dernier trait, celui qui résume cet empi­le­ment lors de la publi­ca­tion, en fonc­tion de l’état d’es­prit au dernier instant de la publi­ca­tion. C’est aussi pour ça que je ne publie pas plusieurs photos simul­ta­né­ment, ça aurait peu de sens dans la démarche.

    L’in­ten­tion lors de la prise de vue ? elle n’a aucune impor­tance une fois partie inté­grante de toute la suite.


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  • [Photo] Conti­nuité

    Je tiens à cette pose, repro­duite avec chaque modèle qui se prête au jeu, même si un peu diffé­rem­ment à chaque fois. C’est une façon de tout lier, d’as­su­rer une conti­nuité malgré un contexte qui change.


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  • [Photo] Projec­tion

    Projection

    Ceux qui pensent broyer du noir sont des fous, c’est le noir qui les broie.


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  • [Photo] Recherche

    Recherche

    Souvent je recherche quelque chose, je ne sais pas vrai­ment quoi avant de l’avoir trouvé. Parfois je ne sais pas non plus ce que j’ai trouvé mais il y a un quelque chose qui m’ar­rête.

    Ces photos là ont plein de défaut, semblent mal cadrées et mal agen­cées, mais c’est souvent de mon fait au post trai­te­ment. Elles me parlent ainsi.


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  • [Photo] Se voir autre­ment

    Se voir autrement

    Sur un portrait clas­sique on parle simple­ment d’ex­pres­sions, de style, d’ap­pa­rence. Fina­le­ment c’est une cara­pace de plus. Je cherche le corps qui existe en dessous.

    Je crois qu’un des plus beaux compli­ments qu’on puisse me faire en voyant les résul­tats est le « je ne m’étais jamais vue ainsi ».

    Dès qu’on touche au corps, le moi prend un autre sens. C’est un moi qu’on ne peut pas nier ou exclure, qu’on doit se réap­pro­prier quand on le redé­couvre.


    J’en vois trop qui font semblant de ne pas m’avoir lu dans ma seconde partie précé­dente. Accor­dez-moi un peu de temps pour lire, puis pour m’ai­der.


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