Catégorie : Photo

  • [Photo] Même cachée

    Même cachée

    Parce que la croix est belle même cachée.

    Les premiers trai­te­ments sont souvent en couleur, surtout ici avec un bleu magni­fique qui le mérite vrai­ment, mais au fur et à mesure des sélec­tions je finis encore et toujours par repas­ser en noir et blanc.

    Sur la sélec­tion j’en ai eu une que je voulais quand même garder en couleur, mais elle n’a pas survé­cue une série autre­ment complè­te­ment noir et blanc.


    Je publie enfin cette séance, plusieurs mois après. L’idée même me bloquait un peu pour avan­cer vers d’autres séances.

    Aujourd’­hui je cherche à repro­gram­mer et je n’ai plus rien dans le calen­drier alors on va faire un pacte toi et moi, lecteur (oui, toi aussi, ne te cache pas, je ne m’adresse pas qu’aux autres).

    J’ai­me­rai que tu viennes prendre un verre et discu­ter, que je te dise ce que je fais, pourquoi et comment, et qu’on envi­sage ensemble une séance. Je suis sérieux, même si ça te semble diffi­cile, irréa­li­sable, « pas pour toi ». Je me moque que tu ne ressembles pas aux maga­zines, que tu ne te plaises pas ou que tu aies des cica­trices (en fait non, tu m’in­té­resses d’au­tant plus), même si nous nous connais­sons bien ou qu’au contraire nous ne nous connais­sons pas. Je comprends que tu puisses ne pas oser, ne pas le sentir, ne pas souhai­ter t’ex­po­ser, ou pas entiè­re­ment. Je te propose juste de parler.

    Et si tu ne veux vrai­ment pas en parler avec moi, si tu prévois de faire semblant de ne pas avoir lu le para­graphe précé­dent, au moins va voir les diffé­rentes séries et donne-moi du feed­back – ici, là-bas ou par e-mail ; là où et comment ça te semble le plus simple – même si tu crois n’avoir rien à dire ou aucune légi­ti­mité, même si c’est pour me dire ce qui te plait et ce qui ne te plait pas.

    Puis-je comp­ter sur toi pour cet effort ? Ça m’ai­de­rait bien plus que tu ne le crois.


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  • [Photo] La croix

    C’est une séance faite il y a des mois que j’ai traîné à fina­li­ser. Je suis content d’en commen­cer la publi­ca­tion parce que ça me bloquait un peu pour avan­cer.

    La croix
    Main­te­nant on peut s’y remettre. Qui est partant ?

    La plupart des travaux du projet se trouvent toujours archi­vés sur Flickr.


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  • [Commen­taire] Scan­dale : Steve McCurry en flagrant délit de Photo­shop

    Steve McCurry, dont la photo­gra­phie la plus connue est le portrait de Shar­bat Gula, une jeune afghane de 13 ans réfu­giée au Pakis­tan, est actuel­le­ment sous le feu des projec­teurs après que le photo­graphe italien Paolo Viglione ait décou­vert un petit « couac » sur l’une des photos de Steve McCurry expo­sées au palais Vena­ria Reale à Turin.

    Sur l’une des images expo­sées, plusieurs détails gênent. La photo­gra­phie est prise à Cuba, dans la rue. En regar­dant l’image, on découvre qu’à plusieurs endroits, le tampon de clonage a été utilisé pour dépla­cer certaines zones de la photo­gra­phie, comme ce bout de trot­toir ou ce poteau jaune de signa­li­sa­tion.

    Ce qui me choque dans cette histoire ce n’est pas tant qu’il retouche les photos – l’exemple ici ne montre aucun détour­ne­ment qui change le sens ou le contexte d’une infor­ma­tion de repor­tage – mais qu’un photo­graphe qu’on consi­dère comme une réfé­rence puisse faire un travail de retouche aussi dégueu­lasse.

    Sérieu­se­ment… le poteau est dans le vide à côté de son pied et le passant a vu dispa­raitre le sien. Même moi je ne lais­se­rais par des trucs à moitié aussi gros­siers. Je ne comprends juste pas.

    Le débat sur les retouches reste inté­res­sant cepen­dant. Je trouve inté­res­sant qu’il rappelle que le travail c’est aussi créer des images pour (se) faire plai­sir.

    Hors les photo­gra­phies à objec­tif de repor­tage à visée d’in­for­ma­tion – et encore – je ne comprends pas ce qui pousse certains à refu­ser les retouches. Même les photos à déve­lop­pe­ment manuel faisaient toujours l’objet de choix et de trai­te­ment, parfois lourds, pour créer l’image finale.

    Plus tard, j’ai couvert d’autres guerres et des conflits civils au Moyen-Orient et ailleurs et ai produit des essais photo­gra­phiques pour des maga­zines, mais comme tous les autres artistes, ma carrière est passée par plusieurs stades

    Aujourd’­hui, je défi­ni­rai mon travail comme « conteur d’his­toire visuel » (visual story­tel­ling en anglais) parce que mes images ont été réali­sées dans beau­coup d’en­droits, pour beau­coup de raisons et dans beau­coup de situa­tions. La majeure partie de mon travail récent a été réalisé pour mon propre plai­sir dans des endroits que je souhai­tais visi­ter afin de satis­faire ma curio­sité, sur les peuples et la culture.

    Il reste que la dernière excuse est bien moche.

    J’es­saie d’être aussi impliqué que possible dans la revue et la super­vi­sion de l’im­pres­sion des photos, mais très souvent les tirages sont réali­sés et envoyés lorsque je suis absent. C’est ce qui est arrivé dans ce cas. Bien entendu, ce qui est arrivé avec cette image est une erreur pour laquelle je dois prendre mes respon­sa­bi­li­tés.

    Le déve­lop­pe­ment et trai­te­ment – partie créa­tive essen­tielle qu’il assume quand il dit créer des images plus que de faire du photo­re­por­tage – est laissé à des tiers, sans même de revue de vali­da­tion, alors que c’est son seul nom qui est soumis avec les images.

    Quitte à parler d’éthique, c’est plus ça qui me gêne que la retouche elle-même.

     

  • [Photo] Vassi­lis Tangou­lis

    C’est présenté comme simple­ment des temps de pause longs, mais certaines sont juste magiques… À décou­vrir dans la gale­rie de Vassi­lis Tangou­lis.

    soul_IIIsec

  • [Photo] dragon tamer

    J’adore ces gens qui arrivent à faire de superbes auto-portraits.

    Moins graphique, sur une démarche qui me parle beau­coup dans ses noirs et blancs mais que je n’ose pas encore, Hélène Lu conti­nue encore son chemin quoti­dien.

  • [Photo] Trans­pa­rence

    Je cherche ce corps brut mais en vision indi­recte. Ce peut être un miroir ou une silhouette mais j’ai l’im­pres­sion de recréer des lieux communs. La trans­pa­rence me semble permettre plus de choses mais je tâtonne encore.

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    Cette photo semble quel­conque mais elle me parle sur ce qu’elle montre. La cour­bure du dos créé le corps sans pour autant reti­rer la cara­pace que forment les vête­ment.


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  • [Photo] Ambiance

    Le noir et blanc est un choix dès le départ mais parfois j’hé­site à garder la couleur lors du trai­te­ment. Systé­ma­tique­ment, le temps me fait garder le noir et blanc. Quelques excep­tions, où la couleur est un élément essen­tiel. Celle-ci en fera peut-être partie.

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    Je me demande si ce n’est pas aussi par faci­lité, pour rester dans une zone qui pardonne plus certaines erreurs. Ou par habi­tude.


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  • [Photo] Lumière

    J’ai toutes les peines du monde à gérer la pénombre. Le papier a cet avan­tage qu’il sera vu par tous de la même façon. Ici chaque écran, même cali­bré, donnera un rendu très diffé­rent suivant les condi­tions ambiante.

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    Je suis rési­gné sur cette photo. Je n’ai pas deux fois le même ressenti. Lumi­no­sité de l’écran ou de la pièce, même si j’ar­rive à cali­brer et repro­duire les condi­tions, elles ne seront jamais iden­tiques chez vous. Si vous voulez voir ce que je cherche, il ne vous restera plus qu’à venir chez moi pour que je vous montre.


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  • [Photo] Séduire

    On dit qu’il faut cacher et suggé­rer mais mon approche n’est pas celle de l’éro­tisme. Quand une image avec une conno­ta­tion de séduc­tion de glisse sans la cher­cher, parfois nous avons tous deux envie de la garder avec la modèle. Celle-ci en fait partie.

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    Et comme à chaque fois que ça arrive, je me pose la ques­tion : Pourquoi est-ce que j’ex­clus l’éro­tisme et la séduc­tion de ma démarche ? Est-ce une barrière que je n’ai pas encore osé fran­chir ?

    Étran­ge­ment je trouve plus facile de deman­der à ma colla­bo­ra­trice une séance où on montre le corps, brut, sans cher­cher à parti­cu­liè­re­ment se cacher, que de lui deman­der de prendre une moue de séduc­tion sur un simple portrait serré.

    Chacun voit la porte de l’in­ti­mité à des endroits diffé­rents. La mienne ne se situe plus dans le corps, mais dans ce qu’on en fait. C’est déjà une étape qui fut bien longue à atteindre.


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  • [Photo] Tiraille­ment

    Parfois j’ai l’im­pres­sion que je ne retraite pas mes photos, je les rattrape. Le résul­tat n’en est pas moins inté­res­sant – ce sont même parfois celles qui ont le plus d’âme – mais j’ai comme un senti­ment d’im­pos­ture qui me tiraille.

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    Pas de honte à ça. Je ne me retrouve pas du tout dans ce courant de photo­graphes qui s’im­pose que l’image publiée soit forcé­ment celle imagi­née lors de la prise de vue. J’ai deux acti­vi­tés, une qui produit du maté­riel brut, et une qui l’uti­lise.

    Il reste que parfois c’est un peu frus­trant, quand c’est une erreur qui donne quelque chose de parti­cu­lier, quand le défaut devient l’objet de la photo.

    Une limite que je m’im­pose : Si je peux amélio­rer l’image, enle­ver du bruit ou même retou­cher lour­de­ment, mais je n’y ajou­te­rai pas de grain ou de défaut arti­fi­ciel. Là je n’au­rais plus l’im­pres­sion de créer, mais de trom­per.


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