Extrait de The Manager’s Path
One of the hardest things that any manager must do is to fire someone for underperformance.
Je ne le souhaite évidemment à personne, ni du point de vue du manager ni du point de vue du salarié qui doit partir, mais entrer dans un processus qui peut mener à un licenciement ou une fin de période d’essai est un peu ce qui me permet de dire que quelqu’un a passé la première étape de management.
Avec le temps il est peu probable que ça n’arrive jamais, sauf à avoir une équipe exceptionnelle avec zéro croissance. Ça peut être sinon le symptôme d’un évitement.
Upon hearing that someone is underperforming, many companies will have you write the person a document called a performance improvement plan.
On reste dans le mantra « tout doit être explicite ». S’il y a problème, on le dit. Si la persistance du problème peut mener à un départ, on le dit. S’il y a des choses à changer, on dit quoi.
Le plan d’amélioration des performances ce n’est finalement que ça, dire ce qui ne va pas, ce qui doit être amélioré, et à quel moment l’absence d’amélioration va mener à des choix douloureux de la part du management.
Parfois ça fonctionne, parfois non, mais au moins on aura mis toutes les chances de notre côté pour que ce soit le cas.
Le côté formel du plan d’amélioration, avec lettre dont on accuse réception et implication du département RH, permet aussi de rendre les choses formelles. Ça sert pour rendre la procédure importante aux yeux du salairés et qu’on ne reste pas sur une demie-mesure. Ça sert aussi en cas de non-amélioration, à ce que l’issue ne soit une surprise pour personne, donc non contestée. Ça sert enfin, dans le cas d’une contestation, à documenter ce qui pose problème, et à montrer que les tentatives ont eu lieu, que l’arrêt du contrat était bien le dernier recours.
Les feedbacks écrits réguliers servent aussi d’éléments dans le même sens : Ils contribuent à ce que ça fonctionne, et servent à montrer ce qui a été mis en œuvre en cas de litige futur.
but often the plan is written in such a way that the person can’t possibly hope to achieve the goals in the allotted time, and it’s just a generous way of giving someone time to look for another job before being fired.
Je ne l’ai honnêtement jamais vécu, ni d’un côté ni de l’autre, et je trouverais ça assez malsain. Mieux vaut dire les choses explicitement. En France la rupture conventionnelle permet de sortir la tête par le haut et d’un commun accord, et ça me parait plus franc et honnête que commencer par un plan d’amélioration dont on connait déjà l’issue, ou dont on ne voudrait pas qu’il réussisse.
Mon expérience me fait plutôt croire qu’on a intérêt à se dire au-revoir sur une période courte, à ne pas faire exécuter les longs préavis français. Ici l’auteure est dans une culture anglo-saxone et les durées ne sont pas les mêmes, mais je ne vois l’intérêt pour personne à faire durer la chose en créant un temps d’amélioration alors que l’issue est déjà connue. Ça risquerait de plus d’être jugé comme une infraction aux droits du salarié (on ne peut plus prendre prétexte de la mauvaise performance vis à vis des objectifs puisque la décision était connue avant la période censée vérifier si on atteint les objectifs).
Au-delà, fixer des objectifs inatteignables c’est avoir déjà pris sa décision. Une décision déjà prise avec l’impossibilité pour le salarié de corriger son travail, c’est probablement souvent d’abord une faute du management qui aurait du identifier le problème plus tôt, quand il était encore temps d’y remédier.
One of the basic rules of management is the rule of no surprises, particularly negative ones. You need to understand what a person is supposed to be giving you, and if that isn’t happening, make it clear to her early and often that she is not meeting expectations.
Toujours, quel que soit le sujet et le chapitre : Être explicite, dire les choses au plus tôt et sans détour.
Dans l’hypothèse plus constructive que la précédente, le dire tôt permet au salarié de travailler à corriger son travail ou son attitude, et résoudre le problème.
A final warning: don’t put anyone on a plan whom you wouldn’t be happy to lose. Most smart employees will take this formal warning as a sign that the organization is not a good fit for them, and leave as quickly as possible.
J’ai vécu la politique d’entreprise qui fixe un quota de 30% de personnes à mettre en plan d’amélioration chaque période. C’est contre-productif, punitif, mais ça coupe aussi toute légitimité à la procédure quand elle aurait aurait été pertinente.
Devoir se séparer de salariés est sensible. Si vous cassez l’outil qui peut vous y amener, vous cassez aussi forcément l’acceptabilité de la mesure, que ce soit pour celui qui part ou pour ceux qui restent.
Je dévie du pur commentaire mais :
- Faites-vous accompagner par votre département RH, même s’il est jeune et sans plus d’expérience que vous.
- Soyez explicite, franc, honnête, et dites les choses au plus tôt sans faire trainer, par écrit dans des documents partagés.
- Garder un salarié qui ne convient pas aux besoins ne sert personne. Ça peut même facilement être toxique pour ceux qui restent. Je garde en tête le départ de quelqu’un apprécié par tous, compétent, mais qui a entrainé une hausse de productivité une fois qu’il était parti.
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