Anti-Israel Acti­vism Crimi­na­li­zed in the Land of Char­lie Hebdo and “Free Speech“

Un groupe appe­lant au boycott des produits d’Is­raël vient d’être défi­ni­ti­ve­ment condamné. L’ap­pel au boycott est en soi inter­dit mais là ils l’ont été sur le critère de discri­mi­na­tion/racisme (le boycott est en fonc­tion de l’ori­gine géogra­phique, ce qui est inter­dit).

Je ne saurais juger si ce groupe avait unique­ment une visée poli­tique ou s’il y avait aussi une conso­nance nette­ment discri­mi­na­toire anti­sé­mite. Glenn Green­wald réagit dans The Inter­cept. Le discours sur la liberté d’ex­pres­sion est un peu à côté de la plaque à mon humble avis : La France et les États-Unis ont des équi­libres diffé­rents à ce niveau. Je me garde bien de consi­dé­rer que l’un ou l’autre a « raison ». J’en doute. Partir sur ce débat me parait futile.

Par contre, un tweet précis tape là où ça fait mal :

Ça cari­ca­ture, mais il y a quand même un fond que je ne me sens pas de consi­dé­rer comme faux, et ça me gêne forte­ment.

Je ne suis même pas certain que ce soit (ici) le problème d’un pénible amal­game (volon­taire ou non) entre critique d’Is­raël et anti-sémi­tisme. Un appel au boycott des USA aurait aussi poten­tiel­le­ment été condamné, mais pas un appel au boycott de la Corée du nord. Dans un État de droit basé sur des liber­tés, cette diffé­rence me gêne. Je ne sais pas mettre les bons mots dessus, je ne sais pas où placer la ligne rouge, mais il y a un truc qui fonc­tionne mal et qui ne me rend pas fier.

et parce que ce sujet est déli­cat, je préfère préve­nir : tout commen­taire que je consi­dè­re­rai comme agres­sif sera d’of­fice retiré, quel que soit le fond du discours ; de la même façon, toute discus­sion sur la situa­tion en Pales­tine ou les actions d’Is­raël serait tota­le­ment hors sujet dans le cadre de ce billet, et serait reti­rée de la même façon.


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Commentaires

3 réponses à “Anti-Israel Acti­vism Crimi­na­li­zed in the Land of Char­lie Hebdo and “Free Speech“”

  1. Avatar de Arnaud

    Est-ce que, foncièrement, le mouvement BDS ne prône pas plutôt le boycott des produits issues des territoires occupés ? Mais que, en l’absence d’étiquetage, c’est devenu un boycott des produits israéliens ?

    Moi, c’est ça qui me gêne… c’est que je comprends la condamnation pour appel au boycott… mais que, dans la mesure où les produits issus des territoires occupés ne sont pas identifiables, mais aussi que le droit international n’autorise pas Israël à les exporter et qu’ils le font quand même… on est quelque part sur la confrontation entre 2 comportements « illégaux ». Comment en condamner un sans condamner l’autre ? C’est compliqué, non ?

    (J’essaie bien de me placer d’un point de vue juridique, je ne suis clairement pas antisémite ou anti-Israël, et je n’appelle pas au Boycott…)

    1. Avatar de Éric
      Éric

      L’appel au boycott des produits issus des territoires occupés serait probablement tout aussi illégal, même avec l’étiquetage précis.

  2. Avatar de M
    M

    Ce qui me surprend dans cette loi, c’est l’interdiction de l’appel au boycott, alors que le boycott lui-même est autorisé. L’incitation à la violence est condamnée également, mais la violence tout court l’est tout autant. Pourquoi autoriser le boycott et interdire son incitation ?

    Dire : ‘consommer local’, n’est-ce pas appeler à boycotter ce qui vient de plus loin ? Dire ‘acheter français’, n’est-ce pas un appel au boycott des produits étrangers ?

    Franchement, cette loi est mal formulée, imprécise et bancale, sûrement parce qu’elle tente d’empêcher une forme de non-consommation, ce qui n’est pas très sain dans un monde capitaliste…

    Si BDS voulait ‘contourner’ la loi, ne pourraient-ils pas juste établir une liste des produits fabriqués dans les territoires occupés. Chacun en ferait ce qu’il voudrait, ce ne serait alors que de l’information, plus difficile à censurer donc.

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