Actuellement les mères grecques doivent débourser 600 euros pour un accouchement et 1 200 euros s’il y a une césarienne ou des complications. Pour les étrangères vivant en Grèce, le prix est deux fois plus élevé. La mère doit payer la facture en quittant l’hôpital. Au début, lorsque ces tarifs ont été introduits et si la mère ne pouvait pas payer, l’hôpital gardait le bébé jusqu’au paiement de la facture. Condamnée à l’échelle internationale, cette pratique a été interrompue et l’argent est désormais récupéré au moyen d’une taxe supplémentaire. Néanmoins, si la famille n’a pas les moyens de payer, son logement ou sa propriété peut être confisqué. Et si elle ne peut toujours pas payer, elle peut être emprisonnée. Un nombre croissant de nouveau-nés sont abandonnés à l’hôpital. […] pour la première fois, le nombre de décès en Grèce est en train de dépasser celui des naissances. Les gens ne peuvent plus se permettre financièrement d’avoir des bébés. C’est déjà suffisamment dur de nourrir et soigner les enfants existants.
[…] L’effondrement du système de santé public a entraîné un doublement des cas de tuberculose, la réémergence de la malaria qui avait disparu depuis 40 ans et une multiplication par 700 des infections HIV. La pauvreté de l’alimentation entraîne également une détérioration de la santé de la population. D’après l’OCDE, 1,7 million de Grecs, soit presque un sur cinq, n’ont pas assez à manger
Tous les beaux discours sur la responsabilité des grecs, sur la croissance qui reviendra si on fait les efforts nécessaires, sur l’impossibilité de prêter ou donner sinon les autres pays y viendront aussi… ça ne se heurte pas à la réalité d’aujourd’hui : Nous laissons ce pays mourir et si nous ne sommes pas forcément responsables des causes, nous sommes bien en bonne partie responsables de la situations qui en découle.
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