« si votre business est proportionnel au temps que vous y passez, changez de modèle »
L’objectif est simple : Passer plus de temps sur ce qui vous parait important (famille, amis, passion, aider les autres…) tout en continuant à gagner votre vie, potentiellement mieux, de toutes façons pas moins bien (payer les études au petit, s’offrir une terrasse pour profiter de la vie, financer des voyages pour découvrir le monde…).
Si le business est proportionnel au temps passé, il est possible d’augmenter un peu les marges mais dans l’ensemble vous êtes coincés, il faut choisir entre les revenus et ce qui est important pour vous (et si ce qui est important pour vous ce sont les revenus, peut-être devriez-vous y réfléchir encore un peu).
Vous pouvez aimer « juste » faire votre métier et votre rôle opérationnel. Pas de problème, c’est très bien et respectable. L’idée est de decorréler l’envie et le besoin. Quand vous n’aurez plus besoin de faire de l’opérationnel supplémentaire pour gagner vos revenus, vous pourrez toujours le faire, mais vous n’en dépendrez plus. Probablement que votre activité réelle changera un peu, peut être pour faire plus d’humanitaire, peut être pour faire les chose différemment ou plus sereinement. Vous le ferez par choix, uniquement par choix.
Même si l’équilibre vous convient actuellement, qu’en sera-t-il avec l’âge ? s’il vous arrive un accident ? si les besoins financiers augmentent ? si vous vous épuisez ? Et puis on a beau dire que l’équilibre nous convient, dans l’ensemble, gagner plus tout en consacrant plus de temps à ce qui nous semble important, qui refuse de considérer ça comme une bonne idée ?
Changer de modèle ?
Changer de modèle c’est créer un fonctionnement qui permette un passage à l’échelle : temps fixe pour développer, puis ventes ou clients non limités en nombre par exemple. Pour faire caricatural c’est la différence entre un modèle de société de services (vous faîtes payer votre temps passé) et un modèle d’éditeur (vous faites payer des licences ou des accès à une plateforme qui est déjà développée). Dans le second cas, si vous réussissez, vous pouvez au fur et à mesure vous dégager de l’opérationnel tout en maintenant voire en augmentant les revenus.
Poussé au maximum ça veut bien dire finir par embaucher des gens pour faire l’opérationnel obligatoire ou pour produire le service qui sera ensuite vendu en modèle d’éditeur, mais il ne s’agit pas, comme certains ont interprété, d’embaucher des indiens peu chers et d’empocher la différence.
Je parle d’un éditeur peut être éditeur d’un logiciel ou d’un service, si possible en abonnement et pas en licence payée une fois. Ce peut être auteur d’un livre, d’une musique ou d’une vidéo. C’est applicable partout mais bien plus réaliste dans les métiers informatique et encore plus dans le domaine du web. Une très bonne automatisation peut suffire à rentrer dans un modèle SAAS. Il s’agit juste de passer un temps fixe dans le stade opérationnel pour ensuite avoir une rémunération variable et non limitée.
Pousser la logique à un niveau plus macro, ce peut effectivement aussi être créer une entreprise, et s’en dégager au fur et à mesure en tirant le bénéfice de l’activité entreprenariale qu’est la création elle-même ; mais ce n’est pas le passage obligé, loin de là.
Mais euh…
Oui, tout ça est simple à dire, mais si vous vous placez à votre compte, si vous créez une activité, c’est peut être la première chose à penser. Voulez-vous être, à terme, dépendant de votre temps passé ? Quel risque et quel investissement êtes-vous prêts à mettre pour que ce ne soit plus le cas ? Quel modèle mettez-vous en oeuvre ? Avant même de parler rentabilité, pensez mise à l’échelle.
Bien entendu, si vous vous sentez très bien en salarié avec les avantages de stabilité et de moindre responsabilité que cela implique, ça va très bien aussi : pas de jugement de valeur, c’est juste que je m’adresse à ceux qui veulent tenter l’aventure.
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