Dans la même série, en préalable à ce billet :
- Ne plus compter les livres non lus
- Découvrir, cet enrichissement culturel
- Le livre cet objet rare
- D’une économie de la rareté à une économie de l’abondance
- Inéluctable économie de l’abondance
Il est facile de critiquer les réactionnaires au changement profond qu’amorce le passage à l’immatériel, mais proposer mieux est difficile. Alors, on fait quoi ?
À court terme nous avons des tentatives comme les offres d’abonnement, mais c’est oublier que pour l’instant les modèles sur la musique ou la vidéo sont encore loin d’être des succès pour autre chose que les investisseurs en bourse. Ça restera de toutes façons un compromis qui risque de ne pas être suffisant.
Pour ce long terme j’ai d’un côté des réformes du droit d’auteur comme une limitation à 10 ou 20 ans après première publication et la légalisation des échanges non marchands. D’un autre côté j’ai l’arrivée du revenu de base qui sécurise et enrichit la création elle-même. Pour boucler le tout j’attends le retrait des interdictions de contournement des DRM. Malheureusement je n’ai pas tant d’espoir de voir un jour moi-même un des deux premiers arriver, et encore moins les deux. Quand bien même, un tel changement aurait tant d’impact sur la société que je suis bien à mal de me rendre compte à quoi elle ressemblerait ensuite ou comment assurer la transition. Bref, un saut dans l’inconnu.
Entre temps il est évident que la politique réactionnaire nous mène dans le mur et risque de faire des dommages graves. On entrevoit des atteintes aux libertés, des surveillances généralisées, une privatisation des biens communs, une escalade dans la repression et une séparation chaque jour plus profonde entre le public et le système.
Entre temps je maudis autant les acteurs du paragraphe précédent que ceux qui pensent pouvoir outrepasser la réalité d’aujourd’hui en oubliant les lois et la société.
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