2 – Décou­vrir, cet enri­chis­se­ment cultu­rel

En préa­lable à ce billet :

  1. Ne plus comp­ter les livres non lus

Imagi­nons que je lise envi­ron deux livres par mois, pour un montant entre dix et vingt euros.

Dans le fonc­tion­ne­ment actuel on me vend deux livres, que je me force­rai donc le plus souvent à lire jusqu’au bout. On m’ap­por­tera de la valeur ajou­tée en m’as­su­rant que je ne gâche­rai pas mon achat mensuel. On voit là l’in­té­rêt des livres en grand format à 15 € qui, quitte à ce que j’en achète un seul, m’as­surent de la qualité de l’objet mais surtout d’at­teindre le dernier texte de l’édi­teur, de la collec­tion ou de l’au­teur que j’ai déjà aimé la dernière fois. À défaut, j’au­rai tendance à tester les clas­siques ou les meilleures ventes, dans les collec­tions connues.

En réflé­chis­sant par ce prisme, il est peu éton­nant que certains s’at­tardent à critiquer des achats en masse, sans choix préa­lable fort, et ce surtout si c’est pour en lais­ser sur l’éta­gère une bonne partie. Ce qui n’est pas lu dimi­nue la valeur de tout le marché du livre, et repré­sente une sorte de gâchis.

Avec le numé­rique nous nous devons d’al­ler plus loin. La copie d’un livre et sa diffu­sion sont de coût quasi nul. Si je lis deux livres par mois, pour le même montant d’achat, la valeur ajou­tée sera de me donner accès à des dizaines de nouveaux titres par mois. Le résul­tat final ne sera pas bien diffé­rent. Par contre j’es­saie­rai de nouveaux genres en fonc­tion de mon humeur du jour, je décou­vri­rai de nouveaux auteurs, je ne me limi­te­rai pas aux éditeurs ou collec­tions de réfé­rence.

L’échec sera de faible impor­tance : Un livre qui ne plait pas peut être aban­donné, un autre pren­dra la suite, éven­tuel­le­ment un connu pour se rassu­rer. Ce prisme diffé­rent est une béné­dic­tion, il permet de ne pas se limi­ter par le vécu mais de réel­le­ment tester et décou­vrir, sans rete­nue.

Voilà pourquoi, que j’achète trente titres à 1 € pour en lais­ser 25 sur l’éta­gère n’est pas la ques­tion. La ques­tion est de savoir ce que j’ai décou­vert, ce que j’ai vécu, si j’ai aimé. Si nous parlons de richesse cultu­relle, indé­nia­ble­ment, il y a eu amélio­ra­tion.


Dans la même série :

  1. Ne plus comp­ter les livres non lus
  2. Décou­vrir, cet enri­chis­se­ment cultu­rel (ce billet)
  3. Le livre cet objet rare
  4. D’une écono­mie de la rareté à une écono­mie de l’abon­dance
  5. Inéluc­table écono­mie de l’abon­dance
  6. Penser l’éco­no­mie de l’abon­dance

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