Il y a beaucoup à faire avec nos outils de communication. Réformer l’éducation à l’heure du numérique ce n’est pas fournir un iPad ou un ultraportable à chaque élève. La nouvelle éducation c’est profiter et se former à la profusion des contenus, au partage que le numérique permet, et se baser sur l’abondance plutôt que la rareté.
Il y a beaucoup à faire, mais je regrette que des initiatives comme celle de Harvard et du MIT ne soit pas plus fréquentes et mieux établies.
L’enjeu des frais d’université gratuits qui court aujourd’hui au Québec est important, mais c’est déjà un combat d’arrière garde. Les États financent des cours et du matériel, si nous voulons qu’ils soient les plus utiles possibles, il faut les diffuser largement, gratuitement, librement, faire qu’ils puissent être enrichis, réutilisés, intégrés à d’autres contenus.
Je n’ai jamais compris que les cours de lycée et d’écoles supérieures publiques soient interdits de diffusion, que chaque professeur, pourtant payé pour cela et guidé par des programmes officiels, refasse sa sauce dans son coin en y apposant son droit d’auteur pour en brider les usages. En école d’ingénieur j’ai vu des professeurs refuser de diffuser leurs notes ou leurs polycopiés pour éviter que ces cours profitent à d’autres.
Pour ça il faut une véritable volonté de l’État, il faut changer l’orientation des universités, les rebasculer vers la diffusion des connaissances pour tous et moins sur le profit de quelques uns seulement. C’est du long terme, mais je suis abasourdi que des écoles US privées fassent ce choix (même limité) plus rapidement que nos universités publiques à qui au contraire on vient de donner une indépendance et donc un besoin de rentabilité : Harvard and M.I.T. Team Up to Offer Free Online Courses
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