Quand on en sera à cet état d’esprit en France, on verra enfin une dynamique d’entrepreneurs et d’innovation. En attendant, ici, on ne regarde pas ce que vous avez essayé de faire, mais si vous avez participé à une entreprise qui a réussit quelque chose de gros.
Le rejet de l’échec est tellement important qu’en tant que consultant j’ai vu ce que j’appelle la stratégie du parapluie à tous les étages. D’autres l’appellent la stratégie IBM, du nom de « si j’appelle IBM j’ai peu de chances de respecter le budget ou les délais, mais on ne me reprochera pas cet échec pourtant prévisible : j’aurai pris les meilleurs ».
Ce n’est pas dit ainsi dans My Startup Failed, But It’s OK, mais ça revient à ça : C’est en essayant qu’on peut réussir, et un échec servira toujours d’expérience pour la suite.
Les anglophones disent « keep on failing, keep on trying », je préfère « si vous n’êtes pas prêts à échouer, vous n’êtes pas prêts à réussir ». Et le corolaire : Les gens prêts à réussir sont ceux qui ont déjà échoué.
Ceux qui n’ont qu’une seule expérience et qui n’ont que réussi, vous ne saurez jamais si c’est grâce à eux, au contexte, à la chance, et s’ils en ont réellement tiré de l’expérience. Pire : Ils arriveront avec plein de certitudes. Embauchez des gens qui ont fait quelque chose, mais des gens qui ont échoué.
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