Vous le savez déjà et personne ne changera d’avis mais ça me fait tellement hurler que j’ai besoin de l’écrire.
Un adulte en position d’autorité qui sodomise une fille de 13 ans après l’avoir fait boire et avoir mis de la drogue dans son verre, on peut tourner ça comme on veut mais ça n’est pas une question mineure.
Je ne suis pas pour des poursuites à vie. Quelle que soit l’horreur, on peut envisager de laisser dans le passé des faits regrettés vieux de 40 ans. Peut-être devrait-on quand même éviter de mettre en avant l’auteur qui est toujours officiellement en fuite.
Je rage par contre quand je lis Alain Finkelraut minorer les faits en considérant qu’à 13 ans ce n’est pas une enfant, ou que les faits puissent être moins grave parce que la victime a posé partiellement dénudée sur des photos pour Vogue. Lui n’a à priori pas changé d’opinion depuis les faits. Oui, ça date de 2009 mais que cet homme soit encore invité sur tous les plateaux TV uniquement pour mettre en avant ses opinions… ça me dépasse.
Quand le directeur adjoint de la rédaction de l’Express publie hier un texte où il critique « les pudibonds, les populistes et quelques féministes [qui] se trompent de combat » pour finir sur « En 1977, Polanski gênait. Hollywood, l’Amérique des Trump et des fake news d’alors, les pisse-froid, les médiocres, les aigris. Visiblement, il gêne toujours » … je m’inquiète pour ce que certains peuvent dire sans honte et exclusion sociale.
Argumenter le droit de changer et celui de laisser de côté des fautes du passé est une chose, les minorer ou les défendre en est une autre, et c’est inacceptable de le laisser dire sans honte dans l’espace public.
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