Une inscrip­tion obli­ga­toire en biblio­thèque

« Une inscrip­tion obli­ga­toire en biblio­thèque est une démarche qui s’ins­crit dans la logique de droits cultu­rels. »

Ques­tion de vision de la culture. Moi j’at­tends le contraire, qu’il n’y ait pas besoin d’ins­crip­tion préa­lable, que quiconque puisse emprun­ter dans une biblio­thèque de passage avec une simple carte d’iden­tité.

Qu’on ne me parle pas de vol et de contrôle. Ce n’est pas comme si les preuves de domi­cile deman­dées lors des inscrip­tions étaient fiables. Ce n’est pas comme si les biblio­thèques enclen­chaient des procé­dures judi­ciaires pour récu­pé­rer les livres. Si besoin était – ce qui n’est pas aussi évident qu’il n’y parait – il suffi­rait d’un proces­sus natio­nal pour que les biblio­thèques puissent se retour­ner contre les usagers à partir de cette carte d’iden­tité.


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Commentaires

6 réponses à “Une inscrip­tion obli­ga­toire en biblio­thèque”

  1. Avatar de Gilles

    Que ce soit dans la citation ou dans ta réponse, y’a quand même, tu m’excuseras en tant que bibliothécaire, du grand n’importe quoi dans les 2, toute proportion gardée.
    M’enfin j’ai l’impression que mes comm. ne passe pas ton barrage, mais juste pour ce billet, je pense que Benoit Hamon (pourquoi ne pas le citer ?) devrait réfléchir à sa proposition (notamment pourquoi la moyenne nationale des inscrits en bibliothèque est d’1/10° de la population d’une ville) et pour ton savoir personnel, certaines (pas toutes) villes enclenchent non pas une procédure judiciaire mais un recouvrement par les impôts des sommes dues et dans mon cas, je peux te faire des listes avec de jolies sommes pour des familles qui partent avec des centaines d’euros de documents.
    Après, au passage, et c’est un souci en bibliothèque, je rappelle que seul un officier de police assermenté peut demander la présentation d’une pièce d’identité ET qu’une loi (directive ?) de Jospin demande de ne plus demander de justif. de domicile mais une simple déclaration sur l’honneur (simplification administrative pour les usagers).

    Bref, y’aurait à dire des choses sur les bibliothèques (Macron en parle dans son programme : ouverture le dimanche, sans dire comment nous payer ni comment je vais gérer ma vie de famille, après tout ma femme travaille déjà du lundi au samedi et j’ai un bébé à charge).

    Ceci dit, j’écris sans animosité aucune, juste la passion pour mon métier (là aussi toute proportion gardée).

    1. Avatar de Éric
      Éric

      Je suis heureux de savoir que le processus de recouvrement spécifique existe donc déjà.

      Pour la preuve d’identité et le justificatif de domicile, on m’a déjà demandé les deux plusieurs fois depuis que Jospin n’est plus au pouvoir.

      En fait tout ça me conforte plutôt dans ce que je dis. Si on reste sur de la simple déclaration et des procédures de recouvrement existantes hors judiciaire, l’inscription préalable n’a plus de rôle essentiel. Elle n’est éventuellement là que pour éditer des cartes pour les réguliers ou à cause d’un système informatique trop bridé.

      Je devrais être capable d’arriver dans une ville et emprunter un livre sans autre difficultés. En tout cas ça me semble plus logique que l’idée d’une inscription obligatoire de tous les résidents locaux.

      (les commentaires passent tous, mais je les valide manuellement)

  2. Avatar de Gilles

    Oui, je confirme que les papiers (identité, justif. dom.) sont souvent demandé mais en théorie tu peux t’y opposer pour les raisons que j’ai invoqué, mais bien sûr ça entraîne d’autres contraintes.

    Pour ce qui est d’inscrire les gens, c’est pour plein de (bonnes ?) raisons :
    – stats pour notre usage
    – « contrôle » du prêt : sans limite, tout est possible, genre vider les rayons (chez moi, tu peux emprunter 25 docs pour un mois, tu enlèves ces 2 limites tu vas trouver des rayons entiers vides, je pense aux mangas, aux romans policiers, etc.)
    – acceptation du règlement intérieur (utilisation du lieu public, relations avec les autres usagers, charte informatique, etc.) et donc acceptation du « judiciaire » possible
    – envoi de rappels pour les retards (si tu savais le nombre d’usagers qui rendent les livres car nous le leur rappelons)…
    Plein de raisons donc.
    A contrario, ne pas inscrire ou être « moins strict » marche bien… dans les petites communes (où le personnel connaît quasiment tout le village).

    Après, on pourrait penser à une inscription « centralisée » via un identifiant « service public » unique (comme sur le site service-public.fr si tu connais).

    Ce qui me gêne dans la citation de BH, c’est le caractère « obligatoire ».
    Ce qui me gêne dans ta vision, c’est le caractère « open bar ».
    Sinon bien entendu je rêve d’un monde où tout le monde fréquente la bibliothèque (3ème lieu)… mais sans obligation.

    Pour les comm., j’essaye de rester neutre sur tes sujets politiques mais j’ai dû échoué car je n’ai pas été validé :D

    1. Avatar de Éric
      Éric

      Ah mais attends, quand je parle d’emprunter dans inscription préalable, ça n’empêche pas du tout d’inscrire tes coordonnées dans le système, et du coup de gérer les stats, le contrôle des limites de prêts et les rappels. L’acceptation du règlement intérieur est de toutes façon imposée.
      Bref, pas grand chose de différent de ce que vous faites. Simplement un « donnez-moi votre carte d’identité et votre adresse » lors de l’emprunt d’un occasionnel plutôt que « inscrivez-vous à la bibliothèque », surtout si tu peux entrer la personne dans le système automatiquement avec un scan de la carte d’identité (ça demandera du manuel dans plein de cas, mais ça automatise déjà les 80%) voire t’en servir comme carte d’emprunt pour les occasionnels.

      Ce qui me gêne c’est le « passez au comptoir d’inscription » avec une procédure préalable, parfois lourde avec des pièces à fournir, pour éditer une carte en partant sur le principe que tu vas forcément revenir fréquemment, etc.

  3. Avatar de Olivier G.
    Olivier G.

    Sauf que du coup tu ne peux pas emprunter de livre si tu n’as pas de carte d’identité… Et ce serait transformer la CNI en sésame pour tout faire, non ?

    1. Avatar de Éric
      Éric

      On peut probablement étendre à « pièce d’identité », et ce n’est qu’en complément, ça ne t’empêche pas d’avoir un système de carte pour les habitués locaux

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