Scènes de racisme ordinaire. En cas de doute le noir, l’arabe et le roumain ont forcément volé leur smartphone dernier cri et quand ils parlent d’études ou d’emplois prestigieux c’est forcément du faux.
Policiers, un Roumain avec un iPhone ne l’a pas forcément volé. Pourtant, tout en étant inacceptable, ce comportement n’est pas forcément le signe d’une croyance raciste. C’est parfois simplement l’habitude qui prend le pas sur la raison et chacun peut faire l’erreur d’y succomber sous la pression et l’épuisement. Se contenter de condamner ne fera pas avancer les choses. Au risque de choquer, et sans cautionner pour autant, pas mal de ces policiers méritent plus une aide pour arriver à ne pas tomber dans cette facilité et cette assimilation qu’une lapidation publique.
Ça me rappelle une anecdote qu’on ma raconté il y a quelques années – où là je ne trouve aucune circonstance atténuante même en cherchant bien (je retranscris suivant mon souvenir) : une chef de projet se présente à l’accueil d’une grande société de téléphonie, elle est en retard et l’annonce, l’accueil la coupe et répond « on vous attendait, allez à la pièce XXX » et là après attente on lui colle un balais et on lui explique son rôle de femme de ménage. Si la chef de projet avait eu la peau blanche tout n’aurait pas été si évident et la méprise aurait certainement été évitée.
Le racisme inconscient est difficile à combattre, justement parce que personne ne croit en être l’auteur avant de faire une énorme boulette.
2 réponses à “Policiers, un Roumain avec un iPhone ne l’a pas forcément volé”
J’ai beaucoup apprécié ton analyse car elle montre une réalité que peu arrivent à distinguer : les policiers font des choses par habitudes.
Au risque d’en choquer certains, je souhaite préciser la chose par un cas concret : dans certaines villes en France, les policiers sont appelés (je dis bien « appelés ») pour des violences, des troubles, des vols, etc. Dans une très grande majorité des cas dans ces endroits, ce sont des noirs, des arabes ou des roumains (sic). Quand ils interviennent, il leur arrive d’avoir un comité d’accueil très sympathique, et toujours la même tranche de population. Alors certains policier font le même amalgame que ceux qui pensent que tous les flics sont racistes : ils pensent que ce sont tous des « branleurs ». D’autres ont une appréhension face à des personnes noires, arabes ou roumaines… L’habitude.
Dans d’autres villes de France, les « branleurs » ne sont pas les mêmes : ce sont des « europoïdes » qui, sur Paris, n’auraient aucun soucis (à part l’alcool)!
Le point commun? Je ne sais pas. Peut-être la presque mise en ghetto des populations pauvres. Mais je n’ai jamais vraiment cherché à expliquer l’origine de la délinquance.
Evidemment donc, les deux partis (policiers, populations victimes de racisme policier) se trompent mais l’incompréhension de l’un envers l’autre engendre forcément des dérives de pensées qui se fixe ensuite profondément.
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