Une mère de famille employée d’une fonderie a reçu l’équivalent de dix mois de RTT, donnés par ses collègues, pour lui permettre de s’occuper de son fils atteint d’une tumeur au cerveau.
— BFM TV
Ça ressemble à un conte de Noël, mais en regardant entre les lignes c’est surtout un bel échec social compensé par le sacrifice de quelques individus.
La question principale : Doit-on permettre à un parent d’accompagner son enfant en plein cancer, entre hospitalisation et impossibilité d’aller à l’école ?
Si vous pensez que la collectivité ne peut pas tout faire, que c’est pas de chance pour cette famille mais tant pis pour elle, y compris si ça veut dire devoir quitter son emploi, perdre la mutuelle d’entreprise et potentiellement tomber au RSA, avec l’impact que ça a juste au moment où on doit payer des soins, alors tout va bien.
Sinon vous pouvez penser que ça fait partie des accidents de la vie qui frappent au hasard, que ça pourrait être pris en charge comme le sont les handicap divers ou la prise en charge du garçon lui-même.
Sauf que si on prend cette dernière option – et c’est visiblement l’opinion des autres employés de la fonderie, qui on sacrifié leurs propres congés pour permettre à cette famille de passer l’épreuve – et c’est mon opinion aussi – faire peser la solidarité sur les individus les plus proches plutôt que la collectivité dans son ensemble, c’est un bel échec de notre modèle social.
Le simple fait de permettre ce don de RTT, imaginé à l’origine dans un contexte très similaire, c’est institutionnaliser et promouvoir ce nouveau mécanisme social du chacun pour sa gueule, j’espère que tu t’entends bien avec tes collègues parce qu’il va falloir les convaincre de se sacrifier pour toi. Ce n’est définitivement pas un conte de Noël, c’est la conséquence d’un échec social qu’on tente de contourner.
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