Les vœux amers des présidents de tribunaux me font revenir à l’esprit quelques billets lus chez Maitre Eolas il y a pas mal de temps à l’occasion d’un raz le bol de quelques magistrats ou greffiers. On y voyait la réalité, où certains espèrent des stylos pour écrire, du chauffage pour l’hiver, ou pouvoir payer les factures de l’année N-2 avec l’avance de budget de l’année N+1.
La flemme de chercher la comparaison du pourcentage de PIB investit dans la justice en France et à l’étranger, ou la comparaison des délais de traitement des dossiers, mais un pays qui considère la justice comme un domaine à laisser tout juste survivre peut difficilement se réclamer d’objectifs nobles.
Quand les magistrats parlent, eux qui ont parfois beaucoup de réserves, c’est que la situation n’est pas bien heureuse. On ne parle pas de salaire, de condition de travail ou d’horaires, ces espoirs là ne semblent même pas effleurer les réclamations. On parle simplement des moyens pour pouvoir faire correctement leur travail indispensable.
Bien entendu le problème est financier, mais pas que. Il y a un gros problème de gestion politique, et ça c’est encore moins acceptable.
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