« Le prévenu en situation irrégulière a fait l’objet d’un contrôle d’identité dans le cadre de l’article 78.2, posent-ils dans leur jugement. Ce contrôle a été effectué sur la base d’une tenue vestimentaire banale et d’une apparence physique de type nord-africain. Ces vérifications qui ont pour but d’identifier des personnes suspectées de commettre des infractions limitativement énumérées et définies par la réquisition ne peuvent être utilisés pour faire des contrôles discriminatoires. »
Le tribunal correctionnel a donc annulé ce contrôle au faciès, « entaché d’irrégularité ainsi que toute la procédure qui a suivi »
C’est bien la première fois que j’entends parler d’un contrôle au faciès reconnu comme tel en justice. Grande avancée.
Plus qu’à espérer que ça fasse boule de neige. Faites un tour Gare du Nord à Paris, il ne faudra pas une demie-heure pour comprendre que les critères premiers sont la couleur de peau et le survêtement-capuche.
J’ai honte pour ma police quand des gens non typés caucasiens me racontent leur fréquence de contrôle, moi qui n’ai jamais été contrôlé à 36 ans.
Un gros merci au tribunal de Bordeaux pour son courage. Vu que par définition on ne peut pas prouver la discrimination sur un acte arbitraire non motivé, il aurait été facile de rejeter le motif discriminatoire, comme partout ailleurs.
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