[Le directeur général de HSBC] a doctement expliqué que sa banque avait « recours à la publicité pour vendre plus de produits bancaires », et qu’en conséquence, « ça ne fait aucun sens de placer une publicité à côté d’une couverture journalistique hostile ».
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Ces déclarations font suite à la démission spectaculaire de Peter Oborne, éditorialiste au Daily Telegraph. Mardi 17 février, celui-ci a accusé le quotidien d’avoir sous-couvert les révélations « SwissLeaks » pour protéger son chiffre d’affaires publicitaire. La banque avait déjà privé le quotidien britannique de budgets publicitaires en 2012–2013 après une enquête sur la filiale HSBC de Jersey, avait révélé M. Oborne.
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Ces pratiques ne sont pas rares dans les relations entre médias et annonceurs.
La banque a beau se parer d’un pragmatisme et d’une logique à tout épreuve, et affirmer – probablement avec raison – que l’objectif n’est pas d’influencer la couverture éditoriale… Vous avez une bonne raison pour payer les contenus que vous utilisez, et particulièrement la presse.
Les modèles basés sur la publicité, même partiellement, ne seront jamais suffisamment libres pour servir de base à la culture, à la politique, à l’information ou à la liberté d’expression.
Il y a très peu de journaux qui ne sont pas significativement basé sur la publicité. Abonnez-vous à l’un deux. Je vous recommande Mediapart, mais choisissez celui qui vous convient.
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