Peut-être que le meilleur moyen de perdre le minimum dans un changement radicale, c’est de participer à ce changement ? En tout cas d’essayer de l’anticiper, de se préparer à un big bang ? De ce fait, ce que l’on avait à perdre « mute » implicitement, ou est remplacé par autre chose, qui peut-être mieux au final si on anticipe et si on accepte le changement.

Encore faut-il définir ce qu’est le « tout à perdre », ou qu’est ce que ce changement radical peut nous faire perdre. Perdre des biens matériel ? des habitudes ? du confort ? un logement ? de la capacité à se nourrir ? perdre ses enfants ou de la famille ? Qu’est-t-on prêt à perdre ou à ne pas perdre en fait ? Certaines réponses peuvent être évidentes humainement (qui accepterait de perdre ses enfants par ex ?), d’autres dépendent de chacun.

Et puis, il y a des moments où de toute façon la question ne se pose plus. Quand on est pris dans le tourbillon d’une guerre, on peut être prêt à tout pour sauver ce qui nous est cher, au risque d’y perdre sa vie (ex: boat people…). Prêt à tout abandonner parce qu’au final nous n’avons pas le choix.