Ok. À titre personnel je n’aime pas les DRM. Il faut quelques minutes pour cracker un DRM classique d’ebook, et on trouve même presque sans chercher des outils qui le font de façon transparente. Quand bien même cela fonctionnait, je doute que ce qu’on en attend puisse à mon humble avis peser plus lourd dans la balance que les dégâts d’interopérabilité et de pérennité que le système occasionne. Bref, pourquoi jouer à ça ?
Où on favorise le watermarking
Mais, et le watermarking ? J’avoue que l’idée est appréciable. On marque le livre de façon à l’attacher à son propriétaire, de la même manière qu’un tampon de bibliothèque sur la page de garde. Ça peut être invisible, pour tracer une filière de contrefaçon, ou visible, pour dissuader le partage à la source.
Quand c’est bien fait (comprendre : pas sur chaque page ou à chaque fin de chapitre), ça m’a toujours paru un très bon compromis. L’information est là, mais contrairement à l’introduction anti-contrefaçon des DVD, on la saute aussi facilement qu’on tourne une page. Pérennité, interopérabilité, rien n’est cassé.
Où on va à IKEA
Je suis allé à IKEA ce week-end. J’ai payé à la caisse automatique où on peut scanner soi-même ses articles. Il y a une personne pour surveill..aider. Soit, OK. Par contre j’ai le droit à un premier écran où on me dit que je suis surveillé, que j’ai intérêt à ne pas tricher, et que si j’essaye le GIGN va débarquer en force (j’exagère un peu mais l’esprit est là). Et franchement… l’effet a été désastreux pour moi. S’ils n’ont pas confiance qu’ils mettent suffisamment de caissiers. S’ils ne souhaitent pas me voir payer, j’irai ailleurs. Je suis *dégouté*. Il est certain que je reviendrai (en prenant une place avec un caissier, qui leur coûte plus cher), mais je sais aussi que le jour où j’hésiterai, je m’abstiendrai d’y faire un tour, à cause de ça.
Où on se pose des questions
Et pour en revenir au watermarking des livres : Je continue à penser que c’est un des meilleurs compromis pour ceux qui ont peur, un compromis qui peut aider à faire un premier pas hors du DRM pur et dur. Maintenant, est-on certain que ça vaut le coup par rapport à un livre en clair, sans rien ? C’est loin d’être évident, très loin.
Walrus en parle, et quand je repense à mon histoire d’IKEA, je me dis qu’il a peut être raison.
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