Sérieusement…
En peu de jours :
- Un homme condamné à un an de prison ferme pour maltraitance sur son chat (qu’il faisant voler sur des vidéos)
- Un homme condamné à six mois de prison ferme pour viol sur personne handicapée mentale
Sur un registre plus léger
- Un procureur sait désormais qu’on ne lui reprochera pas d’avoir récupéré illégalement des informations sur des journalistes, qui sont pourtant théoriquement légalement protégés contre ce type d’enquêtes.
- Un journaliste a été condamné pour avoir rapporté avoir trouvé des documents de l’État via une recherche publique sur Google et les avoir téléchargés.
Je sais que chaque cas est spécifique, qu’il est impossible de comparer tel quel, mais je ne peux m’empêcher de me dire qu’on a quand même parfois des échelles qui sont assez incohérentes.
2 réponses à “Échelles de peines”
En fait c’est plus compliqué :
« Comment expliquer la décision du tribunal ?
– Je pense que cette condamnation est notamment due au profil de ce monsieur, déjà condamné à huit reprises, notamment pour violences [sur des personnes, NDLR]. Cela excluait le sursis simple : les juges étaient obligés de prononcer une peine au moins en partie ferme, même si l’auteur des faits a exprimé des « regrets ».
L’autre facteur explicatif, c’est cette vidéo [le montrant jetant le petit chat Oscar, NDLR], qui a été projetée à l’audience. Car c’est une chose d’avoir un exposé des faits froid, par des policiers. Mais là, la vidéo a eu un effet terrible, car l’accusé ne pouvait pas cacher qu’il avait un vrai mépris pour la souffrance des animaux. »
source : http://tempsreel.nouvelobs.com/justice/20140203.OBS4893/un-an-de-prison-pour-le-lanceur-de-chat-une-peine-severe.html
Oui, c’est que j’ai tenté d’exprimer en fin de billet. La gravité des faits n’est pas directement proportionnelle aux peine : Le cas particulier prime toujours, et c’est très bien ainsi.
Comme tout devient passible de maximums très importants rarement mis en oeuvre, on voit forcément passer des cas punis sévèrement (probablement avec raison) alors qu’en face on voit des cas graves qui sont punis avec des peines moins sévères (là aussi probablement avec raison). Tout est normal, mais des fois les actualités se suivent et la perspective fait tout de même froid dans le dos. Il y a la raison et l’émotion. Les deux comptent.