La faiblesse du contrat social. Il y a peut-être une dimension qui intervient avant la dénonciation, la peur du dialogue et de ses conséquences.

Scénario : Un homme marche devant toi dans la rue et jette son paquet de cigarettes vide sur le trottoir.
Que faisons-nous ?

La réponse varie en fonction de nombreux paramètres :

* L’homme fait 2m et a des muscles de taureau
* L’homme est vieux
* C’est dans ta rue, peut-être même devant chez toi ou dans une rue loin de chez toi.
* Il y a des poubelles partout, pas de poubelle ou encore tu sais que le service de nettoyage passe tous les jours.
* Ce n’est pas un paquet de cigarettes mais une batterie de voiture.
* Ce n’est pas la rue mais la forêt.
* etc etc etc

La réaction voudrait qu’avant la dénonciation a une autorité, on engage la personne dans un dialogue pour rappeler que la situation n’est pas acceptable au niveau collectif. La dénonciation est déjà l’échec du dialogue, du contrat social de proximité. C’est un appel à une autorité tierce. La dénonciation est une escalade qui devrait d’ailleurs être partagée avec l’intéressé avant que la dénonciation se fasse.

Bien sûr, il y a plein de variations, où la dénonciation crée une mise en danger. Quelle part de danger, nous acceptons ? Quelles frictions acceptons nous ?