La déclaration de patrimoine de Jean-Noël Guérini est magnifique. Elle nous offre un très bon exemple de l’absurdité de tout le système :
Notre élu gagne 94 250 € par an. Il faut y rajouter des probables très fortes indemnités de représentations et autres aides diverses liées à sa fonction.
En sortie il n’y a pas de mutuelle (le Sénat y pourvoit), peu de frais de transport (train gratuit, avion peu cher), pas de frais de logement (le premier a été hérité, le second est déjà remboursé – probablement depuis facile une quinzaine d’années vu la date d’achat. Bref, il y a la vie courante et tout ce qu’on a envie de se payer pour son plaisir, et éventuellement des économies.
Donc avec quasiment aucune sortie importante, et des entrées de l’ordre de 100 000 euros au moins… On compte moins de 30 000 € de possessions, 20 000 € de participation à une société qu’il a probablement créée (vu que non cotée) et … moins 4 000 € de liquidités. C’est tout, pas d’assurance vue, d’épargne, d’actions en bourse, rien.
Quel intérêt d’avoir de telles déclarations de revenus ? Vous imaginez qu’avec de tels revenus on enregistre si peu de possessions et des liquidités + épargne qui ne représentent qu’un demi revenu mensuel hors indemnités ?
Autant dire qu’au mieux tout fuit immédiatement dans les possessions familiales grâce à des accords, et que tout ceci n’a aucun sens. Au mieux.
Donc au mieux on vient de prouver par l’exemple la complète absurdité de ces déclarations si elles ne sont pas étendues au moins à la famille. Sauf que la famille n’a rien demandé et on voit mal au nom de quoi on leur imposerait des contraintes.
Quand bien même nous étudierions ce scénario le moins reprochable, il serait on ne peut plus intéressant de se poser la question du « pourquoi, actuellement, organiser la fuite de la totalité des capitaux vers d’autres personnes ? ». Donc plus que savoir si untel est riche ou pas, ce dont je me moque totalement, on voit bien qu’il y a de quoi réfléchir et de quoi inquiéter nos politiques.
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