Hier je suis tombé sur l’histoire du Brit Ruby 2013, que je vous laisse lire plutôt que de paraphraser. J’ai toujours eu du mal à faire valoir pourquoi je déteste les principes du quota et du comptage pour faire valoir l’égalité homme/femme. Je crois que le problème est très visible ici.
Ce qu’on leur reproche n’est pas d’avoir eu une attitude sexiste (ou du moins personne ne semble leur reprocher) mais simplement d’avoir justement totalement ignoré le genre ou la couleur de peau des intervenants pour se concentrer sur qui ils souhaitaient voir intervenir.
Quand dans un commentaires quelqu’un lance qu’il aurait été possible de trouver une femme compétente avec quelque chose d’intéressant à dire, il a bien entendu raison mais à mon avis il passe à côté du sujet. Aurait-il fallu que les organisateurs fassent du sexe un premier critère de tri puis cherchent des personnes compétentes dans chaque critère ?
Sans nier la réalité du problème de la représentation féminine dans les technologies, je ne peux constater que factuellement ce qu’on reproche c’est de ne pas avoir eu une attitude sexiste (comprendre : avoir qualifié les gens en fonction de leur genre).
On peut faire preuve d’une volonté particulière pour rétablir un équilibre défaillant, mais ça pose bien d’autres problèmes. Et puis on peut aussi le faire sur la couleur de peau, la préférence sexuelle, les gros, les nains, les aveugles, les personnes en chaises roulantes… à vrai dire il n’y a pas de raison que tous ces gens aient moins le droit à l’égalité de traitement que les autres.
Il y a des exemples, notamment les quotas de personnes de couleur aux États Unis, mais l’histoire était bien plus forte que l’inégalité homme-femme que nous vivons. Là bas il y a eu une guerre civile en partie sur la question des noirs, avec une mentalité persistante de race principale et sous-race, qui se traduisait par de l’esclavage. La capacité à renverser les mentalités sans agir par la loi était bien plus faible que celle que nous avons. Sans idéaliser la situation des femmes, nous n’en sommes pas là, ou nous n’en sommes plus là.
Monter un groupe qui permet d’accompagner les femmes, de les mettre en avant pour mieux les représenter lors des événements et que plus tard on pense plus facilement à celles qui le méritent : trois fois oui. Critiquer un événement au point de faire fuir les sponsors et de faire tomber l’événement parce que les organisateurs ont eu l’innocence de ne pas être sexistes : trois fois non.
N’oublions pas : Le problème n’aura pas disparu quand on aura une égalité stricte. Le problèmes aura disparu quand on ne fera plus attention au fait qu’on a devant nous des hommes ou des femmes.
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