L’agile manifesto n’a rien perdu de sa valeur des années après.
Cet item « l’adaptation au changement plutôt que le suivi d’un plan » est toujours celui qui me semble le plus difficile à faire accepter aux tiers.
On apprend et on découvre des choses en permanence. On fait ce qui doit être fait en fonction des contraintes, des connaissances et des objectifs du moment, indépendamment de ce qui a été prévu ou non.
Les plans sont là pour aider à l’organisation. Le suivi du plan ne doit pas devenir un objectif ou un critère de succès en soi.
Conséquence: Venez discuter autant qu’il le faut à propos de ce qui doit être fait, de ce qui est prioritaire ou non, ou de ce qui le sera à l’avenir. Vous êtes aussi bienvenus à revenir en arrière à propos de ce qui était prioritaire ou non dans le passé, pour voir si on a agit au mieux, pour en tirer les leçons et pour agir mieux à l’avenir.
Les discussions sur comment rester sur le plan prévu, sur pourquoi on n’a pas pu le dérouler entièrement, ou pas dans les temps, sont non seulement du temps mal investi mais assez toxiques. C’est se tromper d’objectif.
Au mieux, ça peut être intéressant de discuter de pourquoi le plan était mauvais et comment faire mieux à l’avenir. Le problème c’est le plan, pas ce qui a été fait.
On risque de ne pas livrer ce qu’on a promis !
Ne promettons pas.
Sérieusement. Le plus souvent ce n’est pas nécessaire. On communique une direction, éventuellement un objectif, pas un engagement de livraison.
L’important devrait être dans ce qu’on fait, pas dans ce qu’on promet. Quand c’est nécessaire on communique sur un objectif général, pas sur le détail, et/ou avec une marge suffisante pour prendre en compte les changements qui pourraient intervenir.
Dans tous les cas, si on fait ce qui doit être fait indépendamment du plan, que le plan n’est pas rempli, c’est le plan qui était mauvais, pas l’exécution.
On a besoin de prédictibilité !
Vraiment ?
Parfois oui. Dans ce cas là la visibilité entre dans les besoins pour décider ce qui doit être fait ou non.
Le plus souvent on cherche la prédictibilité parce qu’on n’assume pas le changement et l’inconnu, pour essayer de rendre les gens heureux au lieu d’avoir des discussions honnêtes.
La solution c’est de communiquer sur le passé (la valeur déjà livrée) et sur le présent (les priorités, les capacités) plutôt que sur le futur (ce qui va être fait).
C’est facile à dire tout ça
Et difficile à faire, on est tous d’accord. Lâcher prise demande beaucoup d’effort, surtout quand on est habitué au contrôle.
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