On veut des équipes produit qui communiquent, de l’émulation, de l’entre-aide, de la cohésion, mais j’ai plus souvent vu les équipes alignées dans de grands open space comme des poulets en batterie.
Pour être honnête, cet agencement ne fonctionne déjà pas pour des équipes en présentiel. C’est encore pire pour des équipes hybrides, particulièrement quand l’entreprise cherche à réduire l’espace disponible via du flex office.
« Demain je travaille de chez moi pour être efficace
J’ai entendu ça plus d’une fois, et c’est quand même un symptôme assez notable qu’on a échoué dans l’organisation de l’espace.
En hybride il est fréquent qu’une partie de la collaboration se fasse avec des personnes à distance. Dans la version luxe on perd du temps à se déplacer sur une salle de réunion libre de la bonne taille.
« Demain on travaille à plusieurs alors je ne viens pas au bureau
Je crois que c’est la pire citation que j’ai sur le sujet, quand la collaboration devient plus efficace seul chez soi qu’en venant au bureau.
Dans la version réaliste on se retrouve le casque sur les oreilles, chacun derrière son écran, gêné par le bruit des autres et gênant les autres par nos propres conversations. Parfois, par confidentialité pour pour limiter la gêne, on se retrouve dans des sortes de cabines téléphoniques de 1 m² mal aérées qui coûtent 10 000 € pièce.
Qui a parfois l’impression de faire du télé-présentiel ?
Ok Éric, c’est facile de critiquer mais tu proposes quoi ?
Je vous avoue, je n’en sais rien.
Ce que je vois c’est que les équipes hybrides demandent plus de salles fermées, et plus de séparations sonores dans les grands open spaces.
L’idéal serait de garder des open spaces de taille raisonnable (*) pour favoriser les interactions en présence. À côté de ça proposer des salles de réunion à profusion, idéalement au moins un phone booth solo et un phone booth duo par équipe, plus une salle de réunion pour deux équipes.
Oui, je viens de quasiment doubler l’espace nécessaire. C’est irréaliste et j’en ai conscience.
À défaut, j’aimerais justement qu’on évite d’empirer le problème.
Au lieu de réduire optimiser l’espace, on peut garder la même surface et la réagencer en prenant 25% de l’espace pour des salles fermées de différentes tailles. Si l’espace d’origine est un très grand open space, ces salles peuvent faire office de séparateurs entre les différentes zones.
Le jour où vraiment tout le monde est là, on se tassera un peu. Le reste du temps les salles fermées permettront à la fois de s’isoler et de faire écran sonore entre différentes équipes.
(*) idéalement un par équipe, éventuellement un pour deux équipes ; ou au moins des séparations sonores type paravent entre les équipes quand il s’agit d’un unique grand open space.
Laisser un commentaire