De mon point de vue, pour avoir pratiqué pas mal de configurations :
– Si toute l’équipe est au bureau, les petits bureaux de 6 personnes (une équipe pluridisciplinaire qui bosse sur le même produit) avec porte « la plupart du temps ouverte mais qu’on se permet de fermer de temps en temps pour calme ou réunion » et un tableau blanc c’est de très loin l’environnement le plus productif et plaisant dans lequel j’aie pu évoluer.
– Toute l’équipe à distance ça peut marcher si on assume une légère perte de productivité au profit d’une plus grande stabilité de l’équipe. Je crois qu’après l’euphorie de 2021 ce mode de travail est aujourd’hui pratiqué par une minorité militante.
– L’hybride (au sens « certains assidus au bureau et d’autres principalement chez eux »), c’est l’enfer : les télétravailleurs se sentent exclus et trouvent que les autres ne suivent pas suffisamment les bonnes pratiques de communication asynchrone, les autres trouvent que les télétravailleurs pourraient faire plus d’efforts pour s’intégrer, et ça donne une équipe à deux vitesses. Et ça, c’est le scénario optimiste, quand le manager ne se met pas à établir des statistiques de productivité en fonction du lieu de travail. Tout ça pour dire que de mon expérience les espaces de travail ne sont pas le problème des équipes hybrides : la notion-même d’équipe hybride charrie trop de problèmes culturels et psychologiques pour fonctionner correctement, quel que soit le nombre de cabines facilitant les coups de fil impromptus.