Le conseil constitutionnel avait déjà déclaré le droit à la vie privée comme un principe constitutionnel. Suite à une question prioritaire de constitutionnalité, le conseil va désormais beaucoup plus loin.
La plus haute juridiction a constaté que l’inflation des mesures et des moyens permettant l’accès aux données privées avait changé le contexte dans lequel nous vivons. Dans ce nouveau contexte, le droit à la vie privée ne saurait être effectif sans garantir le droit au chiffrement des échanges et des données.
Avec cette déclaration, le conseil constitutionnel met fin à toute velléité du gouvernement à intercepter ou faire analyser les messageries chiffrées comme Whatsapp directement au niveau des serveurs de l’éditeur. Il est probable que cela mette fin aussi à l’obligation de communiquer la clef de déchiffrement d’un téléphone portable sur requête des forces de l’ordre lors des gardes à vue.
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