Brillez, vraiment, parce que c’est dangereux de vous voir filer à côté de moi tels des ninjas. En plus d’être dangereux pour vous, ça joue sur la réputation des cyclistes et donc sur l’attitude des tiers vis à vis de moi et leur propension à me mettre en danger.
1️⃣- En pénombre les catadioptres avant et arrière sont indispensables, ceux sur les côtés ne sont pas inutiles non plus.
Ce n’est pas juste un délire des autorités, c’est utile.
Pas la peine de vous transformer en sapin de Noël et mettre des guirlandes partout (même si bon, un vélo avec des guirlandes de Noël c’est sympa) ni même de forcément s’équiper avec une gilet réfléchissant à chaque sortie. Les automobilistes qui ne veulent pas vous voir continueront de ne pas vous voir.
Pour autant, les catadioptres obligatoires ne coûtent rien et permettent déjà une visibilité pas dégueulasse. Si vous ajoutez un casque fluo ou quelques autocollants réfléchissants bien placés, vous éviterez déjà de passer totalement pour un ninja la nuit.
2️⃣- À l’arrivée de la nuit, même en ville éclairée, les lumières sont indispensables. Vous voyez mais ça ne veut pas dire qu’on vous voit.
Là aussi, des lumières basiques c’est une paire d’euros. Il n’y a vraiment aucune bonne raison de s’en passer.
En fait il faut une lumière d’autant plus forte si vous circulez en zone urbaine bien éclairée. Un phare faiblard peut suffire à être vu dans le noir en campagne. Ça ne suffira pas pour être vu sous les lampadaires entre les feux, les panneaux publicitaires, les devantures et les voitures.
Une forte puissance ne gêne pas si vous suivez le point suivant.
3️⃣- Les phares doivent éclairer le sol et ne pas dépasser le plan horizontal, donc jamais arriver au niveau des pare-brises ou des visages.
Les phares des voitures sont étudiés pour ça, de façon à éclairer loin et de façon homogène, sans éblouir plus haut que leur hauteur. Côté vélo c’est le cas aussi des phares Edelux ou B&M IQ-X* et de nombreuses marques allemandes.
Sur les autres il faut faire attention à les diriger vers le bas pour les faire tomber au plus à 30 mètres. On peut vérifier que ça ne part pas trop haut en se positionnant à côté d’un mûr.
En général ça veut dire « surtout pas de lumières sur le casque pour éclairer devant vous ». Vraiment, ne faites pas ça. Ça suit votre regard, à partir d’une position haute, et éblouit quasiment toujours les usagers de la route en face de vous.
4️⃣- Pas de lumière clignotante à l’avant, vraiment (idéalement pas à l’arrière non plus même si c’est autorisé).
Je sais, je ne vais pas me faire des copains sur ce point mais si c’est interdit, c’est pour de bonnes raisons.
Les flash empêchent tous les autres autour de vous de se concentrer correctement sur autre chose. En perturbant l’attention des automobilistes, vous mettez en danger les cyclistes et piétons autour de vous. En perturbant les autres cyclistes, vous les mettez eux-mêmes en danger directement aussi.
C’est très égoïste de mettre en danger tout le monde pour espérer être mieux vu vous-mêmes, surtout que c’est une escalade vers le pire : Si tout le monde le fait alors ça dégrade la sécurité de tous sans mieux voir personne.
Ce n’est même pas vraiment positif pour vous : Vous ne passez plus inaperçu mais ça empêche de savoir où vous êtes vraiment, et rend impossible l’évaluation de votre distance ou de votre vitesse. Au final ce n’est pas mieux qu’un bon phare vélo fixe, même pour vous.
C’est d’autant plus une mauvaise idée que ça se cumule au point précédent. Ces lumières ne sont pas généralement faites pour être orientées et diffusent sur un angle très large, éblouissant tout le monde au passage.
5️⃣- Évitez ces gadgets qui fonctionnent à l’aide d’un aimant sur les roues comme lumière principale.
Ça semble une bonne idée mais on ne vous verra pas. La puissance est trop faiblarde pour quoi que ce soit. La fréquence est faible donc on peut facilement la louper. Pour ne rien gâcher ça se positionne sur le côté du triangle arrière donc peut facilement être occulté si on n’est pas du bon côté (et d’autant plus facilement que c’est de faible puissance à faible fréquence). Même si on vous voyait, on tomberait sur des lumières clignotantes qui sont à éviter.
Si c’est en lumière secondaire de faible puissance en complément d’un vrai feu arrière fixe, je suis moins affirmatif. Pourquoi pas.
Si par contre c’est l’idée de recharger vos lumières qui vous bloque, on trouve des dynamo friction pour une poignée d’euros.
J’ai une expertise limitée sur les références, d’autres personnes complèteront surement.
Sans limite de budget je conseille une dynamo dans le moyeu de la roue avant qui alimentera un phare vélo prévu pour avoir un flux lumineux bien réparti au sol. C’est un confort exceptionnel, et on peut laisser le phare allumé en permanence sans se poser de question, jour inclus. Le IQ-X de B&M est un excellent choix haut de gamme à 80 € mais vous trouverez d’autres phares étudiés pour ne pas éblouir chez le même constructeur.
Sur un budget intermédiaire, la dynamo friction au format bouteille se trouve pour 10 à 20 €. Elle peut être complétée par un feu avant entre 20 et 40 € auquel on ajoutera le feu LED arrière pour 10 à 20 €.
Avec un budget limité, la paire de LED rechargeables avant et arrière CL 900 de Décathlon est assez puissante pour bien être vu en ville et coûte tout juste 20 €.
Quant aux catadioptres, ça peut monter à une dizaine d’euros mais souvent les packs permettent d’équiper plusieurs vélos pour quelques euros par vélo. Même chose pour les packs d’autocollants réfléchissants. Votre association vélo locale fait certainement des distributions régulièrement.
Laisser un commentaire