Je dépile les réponses pour mes offres d’emploi. Je voulais faire un article complet sur mes retours de recrutement mais j’ai trop de petites choses en vrac pour que ça soit lisible. Je vais juste publier quelques points, chacun dans un billet.
Toutes les recommandations que je fais n’ont que la valeur que vous y apportez. Elles ne représentent que mon avis, en fonction de ce que je cherche et de mon expérience. D’autres peuvent penser autrement, à vous de faire le tri.
Voici la recommandation d’aujourd’hui :
Une lettre d’introduction, pas de lettre de motivation
Franchement, la lettre de recommandation en trois sections, avec entête et formule de politesse ça vous barbe de l’écrire. Là où c’est logique, c’est que ça nous barbe tout autant de la lire. Dès que ça ressemble à une antique lettre papier remise sous format électronique, en général je lis en diagonale, je laisse de côté et je passe au CV avec un à priori négatif. En général le fait que cette lettre soit un fichier joint est un bon indicateur avant même de l’ouvrir.
Franchement, la formule de politesse académique et les formules sans objet pour dire que vous aimez vachement la société (que vous ne connaissez pas), que vous avez découvert le marché du travail, ça n’a aucune valeur. Globalement si vous pensez que votre lettre pourrait s’adapter à un autre candidat c’est qu’elle n’a aucune raison d’être.
Ne gardez que le strict minimum pour déclarer qui vous êtes, ce que vous cherchez et pourquoi vous êtes attirés par l’annonce. En gros ça répond à la question « mais pourquoi diable avez-vous répondu à cette annonce ? » Si votre profil ne correspond pas à priori à un profil classique, si vous ne correspondez pas à l’annonce mais pensez que ça pourrait quand même coller, expliquez le ici.
Si vous dépassez les 750 à 1000 caractères ça commence à sentir le roussi. C’est pour ça que je préfère parler de lettre d’introduction et pas de lettre de motivation.
En cherchant à être poli et formel on use trop souvent des formules de politesse académiques. Elles ne sont pas plus habituelles pour vous que pour moi. Si vous pensez que ça fait artificiel, je le fais aussi. Je préfère largement un simple « cordialement », un « en vous remerciant », ou un « en l’attente de .. ». Vu que je m’attends à lire ça directement dans l’e-mail plutôt que dans une lettre jointe, gardez les usages e-mail et allez à l’essentiel.
En gros :
Bonjour,
Je vous écris suite à votre annonce « Responsable produit pour réseau social pour oiseaux » sur le site monsterbird.com. Je suis actuellement ornithologue au Zoo de Vincenne où je m’occupe des pingouins avec un vrai challenge puisque nous avons réussi à les faire voler récemment.
Je cherche un poste d’ornithologue en startup sur la région du Larzac, avec des oiseaux plus proches de la pie que du pingouin.
Est-il possible de nous rencontrer pour parler plus avant de votre projet et de votre société ? Encore en poste, je peux me déplacer en semaine à partir de 18h30, sauf le mercredi où je peux me libérer plus tôt.
En l’attente de votre réponse, vous trouverez ci-joint un court résumé de mes expériences.
Cordialement,
—
François Dupont
françois.dupont@zmail.fr
06 11 22 33 44
Plus court est mieux si une des sections n’a pas de sens pour vous. Plus long est dangereux. J’ai moi-même tendance à être trop formel quand j’écris par rapport à ce que j’attends quand je suis destinataire.
Laisser un commentaire