Il est acceptable de souhaiter ne pas toujours suivre la volonté du peuple. Ce peut-être que la population ne comprend pas, qu’elle n’a pas l’expertise, qu’il est impossible de toujours demander son avis au peuple sur chaque décision, qu’il y aura toujours une majorité de mécontents quelle que soit la décision prise, que les avis sont trop divers pour trouver un consensus… Choisissez vos raisons ou ajoutez les vôtres. L’exemple qui revient le plus est l’abolition de la peine de mort à une date où le peuple aurait probablement voté contre.
Bref, ceci est un choix politique et philosophique tout à fait défendable. C’est même partiellement le choix de nos régimes représentatifs occidentaux. Lors de la révolution française démocratie était presque un gros mot, au même titre que démagogie aujourd’hui.
Par contre, si vous assumez ce choix de ne pas toujours suivre le peuple en tout point et en tout moment, acceptez d’entendre que les décisions qui en découlent ne sont pas démocratiques, que le régime qui le permet n’est pas pleinement démocratique.
Peut-être qu’une démocratie pure et absolue n’est pas réaliste, ou même pas souhaitable. Ce n’est pas horrible. Il faut juste l’assumer, et savoir mettre les mots dessus. Ça permet de prendre du recul pour savoir quoi améliorer, ou pour décider de la direction à prendre.
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