Lui qui a rêvé d’être policier, a monté une association de prévention de la délinquance en partenariat avec le commissariat du coin, peut citer une dizaine de brigadiers de ses relations, se retrouve assigné à résidence. « Au regard de la menace terroriste sur le territoire national » et « compte tenu de son comportement ». En clair, la préfecture voit en lui un islamiste radical à surveiller. Des soupçons nés de propos rapportés par des voisins.
[…] La note ne le dit pas mais on devine qu’il y a eu dénonciation. « Vous avez de sales voisins… », lui aurait glissé un gendarme lors d’une de ses visites.
Ce qui me choque n’est pas tant la possibilité de dénonciation mais le traitement aveugle qui en est fait, non contradictoire, et l’impossibilité de s’en défendre.
au lendemain des attentats contre Charlie hebdo, il fait l’objet d’une mesure de dessaisissement et est invité à rapporter ses armes, « comme tous les musulmans amateurs de tir », précise-t-il.
[…] Le 8 décembre, la préfecture a envoyé à Karim un nouveau courrier à propos de ses armes confisquées : s’il désire les récupérer, il doit produire un certificat médical, afin de juger de « l’opportunité de [lui] restituer armes et munitions ou de procéder à leur saisie définitive ».
Un certificat médical… allez comprendre pourquoi si ce n’est le raccourci « On le lave de tout mais si on lui a retiré ses droits un moment, ce n’est pas pour rien, et puis s’il est musulman c’est qu’il doit être un peu toqué quelque part »
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