And you’re willing to make a lot of sacrifices in the pursuit of that goal.
Do you realize how insane it is to expect that of literally anyone else who isn’t a co-founder?
Le reste de l’article ne m’a pas paru transcendant mais cette phrase a beaucoup d’écho chez moi.
L’implication
Le serveur tombe en plein week-end ? l’activité nécessite un petit développement imprévu dans la journée de manière vraiment impérieuse ? Je sais que ce n’est pas un du, mais j’apprécie de travailler avec des gens et des équipes suffisamment impliquées pour savoir participer dans ces moments.
Je pourrais dire que c’est compensé sur les conditions de travail souples que nous avons dans notre métier, entre les horaires non fixes, la capacité de télétravail et la possibilité d’avoir un efficacité très variable sans contremaitre pour faire la police de ce qui est produit.
En réalité tout ça est complexe, je ne sais pas si l’un compense l’autre, ou même si comparer les deux a un sens et si c’est une bonne chose de le penser ainsi. Je sais juste que parfois il y a des imprévus ou des besoins non structurels, ponctuels et limités, et que je ne saurais pas travailler avec des gens qui s’en détournent.
Et l’exploitation
Si la phrase fait écho c’est pour l’autre partie : quand la demande de sacrifice ou le coup de bourre est long, structurel, lié à l’activité de la société, au cycle commercial, voire à la survie de la boite.
Et là, pour un non-actionnaire, celui à qui on demande le sacrifice n’est pas celui qui en bénéficiera, ou alors indirectement et sans garantie. Le « sacrifie-toi pour que je puisse garder ou augmenter le capital qu’est la société » sonne faux.
On peut argumenter que tout le monde est dans le même bateau, que ça sauvegarde des emplois, que ça permettra des jours meilleurs, ou que ça se reflètera sur l’intéressement d’entreprise ou sur les BSPCE. Pour autant, même quand on y croit – il n’y a aucun engagement – c’est un mélange des rôles.
Au final il s’agit d’éviter à l’actionnaire de réinvestir financièrement dans la société pour payer du travail en plus – celui des salariés existants sous forme de primes ou heures supplémentaires, de prestataires extérieurs ou de nouvelles embauches – ou d’éviter de donner une part de son capital en échange de l’investissement d’un tiers – investissement en monnaie pour des financiers ou en travail pour des employés.
Présenté sous cet angle c’est déjà bien moins acceptable. S’il n’y a pas de finance pour des primes, le minimum est alors de donner une part (supplémentaire) du capital que les employés vont contribuer à sauvegarder ou faire fructifier par du travail supplémentaire. Pas de promesses, des chiffres couchés sur contrat.
Il ne s’agit pas de tout monnayer, il s’agit juste d’être clair sur les rôles de chacun, actionnaire et salarié, et que le retour soit à la hauteur de l’investissement respectif.
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