Pour qu’ils évitent d’attendre des heures dans le froid ou la nuit, un ingénieur à la retraite a distribué lundi des tickets numérotés aux étrangers venus renouveler leur titre de séjour à la préfecture du Rhône, ce qui lui a valu de passer une heure au commissariat.
Le service n’ouvre qu’à 8h30 mais à 4h du matin, ils font déjà la queue devant la préfecture, certains avec des chaises. Ils attendront parfois huit heures sur le trottoir pour obtenir un ticket qui leur permettra d’entrer.
Il faut dire qu’à la préfecture du Rhône c’est une situation quasi idylique même avant ça. Dans d’autres préfectures il faut faire la queue depuis la veille au soir, quel que soit le temps ou la température, pour avoir une chance (non garantie) d’avoir accès au guichet… où on vous dira peut être qu’il manque un papier.
Bref, le retraité a pris sur lui de considérer ça comme inhumain et a organisé les choses, de lui-même, sans causer le moindre trouble.
Lors d’une conférence de presse dans l’après-midi, le préfet Jean-François Carenco l’a traité d’ »hurluberlu » qui « veut faire le boulot du préfet ». « Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées« , a-t-il ironisé en menaçant : « s’il veut le faire, il le fera en taule« .[…]
« Nous ne sommes pas au supermarché du titre de séjour« , « est-ce que faire la queue pour être en France c’est un drame ? La réponse est non« , a conclu le préfet.
Comprendre : Au mieux l’humiliation et les conditions inhumaines arrangent bien l’idéologie de la faute aux migrants. Au pire c’est ainsi à dessein.
— via France Info mais la situation des étrangers aux préfectures est décrite régulièrement un peu partout
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