Étiquette : testament numérique

  • Lais­ser les clefs en partant, 2024

    J’avais déjà écrit en 2018 et j’ai promis de remettre tout ça à jour.

    Que se passe-t-il quand je ne suis plus là ?

    Les familles trouvent toujours une solu­tion mais récu­pé­rer tout l’ad­mi­nis­tra­tif ainsi que les numé­ros et mots de passe des comptes en ligne peut être une diffi­culté supplé­men­taire à un moment où on n’en a pas besoin.

    À la maison c’est tout le reste qui risque de poser problème. On parle de toute la pape­rasse numé­ri­sée ou de tout l’his­to­rique de 15 ans de photos. J’uti­lise des mots de passe complexes, diffé­rents à chaque fois, et je chiffre tous mes disques. Autant dire que si je pars tout devien­dra assez rapi­de­ment illi­sible malgré les meilleurs efforts de mes amis.

    Je ne vois pas d’autres solu­tions que de lais­ser le double de mes clefs au crochet avant de partir.


    Il ne s’agit pas que de lais­ser un docu­ment au notaire. J’ai une totale confiance sur la procé­dure, mais une assez faible sur la confi­den­tia­lité du contenu. J’ai aussi envie de permettre à mes proches de savoir déclen­cher la procé­dure sans avoir à prévoir tous les cas imagi­nables dans un langage sans ambi­guïté pour un juriste. J’ai enfin poten­tiel­le­ment envie que mes proches puissent aller vite pour avoir les données dont ils ont besoin quand ils en ont besoin sans attendre je ne sais quelle procé­dure légale.

    Pour autant je ne veux pas juste lais­ser le double de mes mots de passe à un proche. J’ai besoin d’un système où il faut que plusieurs personnes de confiance se mettent d’ac­cord pour pouvoir ouvrir le coffre et récu­pé­rer ce dont ils ont besoin.


    Je partage désor­mais ma procé­dure sur github.com/edas/for-when-i-m-gone, pour qu’elle puisse être réuti­li­sée par d’autres.

    Les ques­tions et contri­bu­tions sont bien­ve­nues. Les traduc­tions aussi.

  • Lais­ser les clefs en partant

    Une version plus récente a été mise en ligne en 2024


    J’ai déjà parlé de testa­ment numé­rique une ou deux fois ici. J’ai déjà vue une amie devoir appe­ler à l’aide pour se récu­pé­rer pas à pas une maigre partie de la vie numé­rique à la dispa­ri­tion de son mari.

    On trouve toujours une solu­tion à tout ce qui est admi­nis­tra­tif mais ça peut être une diffi­culté supplé­men­taire à un moment qui n’est déjà pas le plus simple.

    À la maison c’est tout le reste qui risque de poser problème. On parle de toute la pape­rasse numé­ri­sée ou de tout l’his­to­rique de 15 ans de photos. J’uti­lise des mots de passe complexes, diffé­rents à chaque fois, et je chiffre tous mes disques. Autant dire que si je pars tout devien­dra assez rapi­de­ment illi­sible malgré les meilleurs efforts de mes amis.

    Je ne vois pas d’autres solu­tions que de lais­ser le double de mes clefs au crochet avant de partir.


    La solu­tion elle est connue depuis long­temps, j’avais déjà parlé du prin­cipe du secret de Shamir il y a quelques années mais j’ai procras­tiné. Ce n’est jamais le bon moment pour penser à la mort.

    J’ai pris mon courage à deux mains, je vous propose ce qui est en cours, en espé­rant l’en­ri­chir par vos commen­taires ou aider quelques autres personnes à faire leur propre chemin.


    Le secret de shamir

    Le prin­cipe est assez simple. C’est un calcul mathé­ma­tique qui permet de divi­ser un secret en plusieurs parties. Chaque partie est illi­sible indé­pen­dam­ment mais permet de recons­ti­tuer le secret initial si on en met un certain nombre ensemble.

    Je peux par exemple dire « je divise ce secret en cinq parties qui seront chacune déte­nue par des personnes diffé­rentes, pour recons­ti­tuer le secret initial il faudra la colla­bo­ra­tion d’au moins trois personnes sur les cinq ».

    Il y a plusieurs logi­ciels pour cela. La vraie contrainte est d’en trou­ver un qui sera utili­sable dans 5 ou 10 ans. Je suis parti sur ssss de B. Poet­te­ring : Le logi­ciel a déjà 12 ans, open source, présent sur les diffé­rentes distri­bu­tions Linux, et a quelques fork visibles. La dura­bi­lité semble acquise. J’avais hésité avec libgf­share qui partage à peu près les mêmes carac­té­ris­tiques de vie.

    Les desti­na­taires

    Les nombres de trois et cinq dans mon exemple précé­dent sont des choix arbi­traires. Trois c’est permettre d’avoir assez de résis­tance pour que le secret ne fuite pas trop faci­le­ment, que ce soit par malveillance, par la trom­pe­rie d’un tiers, ou simple­ment par négli­gence. Cinq c’est le mini­mum pour permettre d’avoir au moins deux personnes injoi­gnables le jour où on en a besoin.

    Plus de cinq n’est pas si simple : Il faut des gens en qui j’ai totale confiance au point de leur lais­ser les clefs de ma vie numé­rique, qui ne vont pas en faire mauvais usage, qui ne vont pas lais­ser d’autres en faire mauvais usage, qui ne vont pas lais­ser trai­ner leur secret par négli­gence mais qui vont en assu­rer la péren­nité sur poten­tiel­le­ment des années. Au delà, il faut idéa­le­ment des gens que connait bien ma femme pour que prendre contact ne soit pas une diffi­culté supplé­men­taire au mauvais moment, et qu’ils soient suffi­sam­ment au fait des ques­tions tech­no­lo­giques pour que leur aide ne se limite pas à « tiens, j’ai un papier à te donner » mais soit plus proche de « prends soin de toi, on s’oc­cupe de tout ». Et puis j’ai­me­rais éviter de faire porter ce poids à cinquante amis.

    En ce moment je les contacte pour leur deman­der leur accord. C’est quand je vois les réponses posi­tives que je me rends compte que j’ai choisi les bons.

    Le secret

    Impos­sible de lister les centaines de mots de passe et comptes que je peux avoir partout. Même en limi­tant à ce qui est impor­tant, je crains que les mots de passe ne changent d’ici à ce que ça serve, ou qu’il y en ait de nouveaux.

    Je vais lais­ser le mot de passe de ma boite email, de mon poste de travail, du serveur NAS avec toutes les photos, de mon espace de sauve­garde et quelques autres trucs du genre mais c’est plus pour avoir cein­ture et bretelles.

    L’idée c’est surtout que je partage le mot de passe et les iden­ti­fiants de connexion de mon gestion­naire de mots de passe. Norma­le­ment tout est faisable à partir de là. Aujourd’­hui c’est du Bitwar­den. Je ne sais pas si la société est vrai­ment pérenne mais le code est open source et il y a déjà des clones, donc j’ai bon espoir de ne pas avoir à renvoyer un nouveau secret vers un autre système dans six mois.

    C’est aussi dans Bitwar­den que je peux lais­ser une note avec tout ce que je veux dedans comme infor­ma­tions et procé­dures, et la mettre à jour quand je veux sans savoir à géné­rer et envoyer un nouveau secret à tout le monde.

    Le docu­ment

    Le secret lui même est donc très court, juste quelques mots de passe. Il n’est de toutes façons pas possible d’al­ler au delà de 1024 carac­tères ASCII avec ssss.

    Je compte mettre ça dans un beau docu­ment PDF A4 que mes desti­na­taires peuvent à la fois garder dans leurs archives numé­riques et impri­mer pour leurs archives papier plus durables (même les geeks foirent leurs sauve­gardes numé­riques).

    Dans ma tête je me dis qu’il faudra joindre les amis formel­le­ment une fois par an pour leur deman­der de véri­fier qu’ils n’ont pas perdu leur propre partie du secret et voir s’ils ont changé de coor­don­nées. En pratique je ne sais pas si je ferais ça aussi sérieu­se­ment qu’il le faudrait, donc je consi­dère que le docu­ment doit tout conte­nir.

    Au delà de leur partie du secret, ce docu­ment réca­pi­tule un peu tout ça : À quoi ça sert, quels sont les autres desti­na­taires à joindre et à quelles coor­don­nées (email, télé­phone, adresse postale, éven­tuel­le­ment adresses élec­tro­niques), mais aussi comment recons­ti­tuer le secret origi­nal (nom et adresse du logi­ciel, procé­dure) et ce que j’at­tends d’eux.


    Un peu d’aide

    Ce billet est déjà trop long. Je vous propo­se­rai peut-être une suite avec le texte exact du docu­ment en ques­tion, pour aider les suivants à faire le leur.

    Entre temps je veux bien vos commen­taires pour avan­cer, ou quelques détails sur ce que vous avez mis en place de votre côté.

  • Que se passe-t-il le jour où je ne suis plus là ? (bis)

    J’avais écrit quelques lignes par le passé mais le sujet se fait de plus en plus présent avec quelques conver­sa­tions et les histoires autour de moi.

    Je n’ai pas de croyance spiri­tuelle sur la mort, ni de dernières volon­tés. J’ai toujours trouvé ça égoïste et présomp­tueux. Si je ne suis plus là, ce n’est plus moi qui compte. D’autres déci­de­ront, en fonc­tion de leurs besoins et de leurs croyances à eux. Mon problème est ailleurs.

    Pour les biens maté­riels, c’est plus compliqué

    Marié en commu­nauté de biens j’ima­gi­nais une conti­nuité assez simple, ma femme récu­pé­rant à son seul nom le patri­moine autre­fois commun. Malheu­reu­se­ment, je me trom­pais lour­de­ment.

    Le patri­moine n’est pas réel­le­ment commun, il est juste partagé. Me revient ce qui est acquis avant mariage ou par héri­tage, plus la moitié de ce qui reste. Cette somme sera divisé pour l’hé­ri­tage puis taxée.

    Aujourd’­hui je me rends compte que la taxe peut impliquer de devoir revendre la maison commune. Je me rends compte que les reve­nus communs viennent essen­tiel­le­ment de mon salaire. Léga­le­ment mon fils obtien­dra au moins la moitié de mon héri­tage et l’usage de ces fonds avant sa majo­rité est très règle­menté.

    Comment vivront ma femme et mon fils après moi ? Je n’ai pas encore la réponse à cette ques­tion et c’est en soi assez terri­fiant.

    L’es­pé­rance de vie est un chiffre traitre. J’ai déjà perdu des amis plus jeunes que moi. Je peux vivre encore 50 ans comme avoir un acci­dent dès demain. Il devient impor­tant pour moi de me préoc­cu­per d’as­su­rance vie et de prévoyance. Urgent même.

    L’en­fer admi­nis­tra­tif

    Parfois il suffit d’une anec­dote. Mon père à l’hô­pi­tal. Un paie­ment d’im­pôt qui tombe et qui doit être fait sans attendre. Cher­cher les papiers de la banque, des impôts, comment faire… Un peu de stress à une période où on souhaite tout sauf ça.

    À la maison l’ad­mi­nis­tra­tif n’est pas partagé ; il est réparti. Oups. Cher­cher la mutuelle, les impôts. Ma conjointe saura-t-elle que j’ai la porta­bi­lité de mon ancienne prévoyance profes­sion­nelle et comment la contac­ter ? Pensera-t-elle à l’as­su­rance du crédit ? Et les actions de la star­tup que j’avais fondé ?

    Au delà des simples papiers, c’est aussi moi qui ait la clef de tout ce qui est numé­rique. Une amie a perdu son mari infor­ma­ti­cien il y a un an. Tout n’est pas simple. Je vois encore la messa­ge­rie gmail du disparu passer au vert à chaque fois qu’elle se sert de leur boite email commune.

    Quid du NAS avec toute la mémoire fami­liale quand il tombe en panne ? Je me rends compte que l’ac­cès aux fichiers ne se relance même pas tout seul après une coupure élec­trique. Ce sont les 5 premières années de mon fils que je lui dénie­rais.

    Il faudrait une docu­men­ta­tion à jour, et que je ne laisse pas les choses à moitié fina­li­sées. Je peux faire semblant de croire que je m’y tien­drais mais je nage là en plein instant théo­rique. Une option plus crédible est de ne pas avoir trop de sécu­rité (genre un mot de passe unique partagé simple et connu, ou au moins ne pas chif­frer les disques) et qu’un ami infor­ma­ti­cien fasse le relai à ma dispa­ri­tion – Stéphane, Corinne, Delphine, je compte sur vous. Très insa­tis­fai­sant.

    Les mots de passe

    Le conjoint en soins inten­sifs, vous vous voyez devoir à la fois lui dire que ça va s’ar­ran­ger – et le croire vous-même – et essayer de lui dire que ça serait bien qu’il vous dicte tous ses mots de passe, juste au cas où ? Moi non. En tout cas je ne veux pas l’im­po­ser à ma femme. Sérieu­se­ment, ça me semble une vraie torture. Et encore, ça c’est le scéna­rio opti­miste où il est encore temps de deman­der les mots de passe.

    Je n’ai pas encore de réponse à ça. Je ne peux pas écrire mes mots de passe en clair ou prétendre qu’ils ne chan­ge­ront pas avant ma mort.

    Je vois par contre aussi que chif­frer le trous­seau n’est pas si évident que ça. Aujourd’­hui je n’ima­gine même pas que l’em­pla­ce­ment et le moyen d’ac­cès au trous­seau seront rete­nus des années. Une clef d’ac­cès complexe relève de la science fiction.

    « retiens cette clef d’ac­cès bien complexe qui donne accès à mon trous­seau de mots de passe au cas où ; tu ne dois pas l’écrire et tu ne t’en servi­ras peut-être pas pendant 10 ans mais il te sera indis­pen­sable à ce moment là… enfin si je n’ai pas oublié de te donner la nouvelle quand je la mettrai à jour »

    Dash­lane propose quelque chose mais je crains que ça ne veuille dire qu’ils stockent mes mots de passe de façon déchif­frable sur leurs serveurs, ce qui me gêne énor­mé­ment (pour ne pas dire plus).

    Pour l’ins­tant mon option la plus réaliste est d’uti­li­ser le méca­nisme d’inac­ti­vité de Gmail. Ils savent aler­ter et donner accès à ma boite email à un tiers dési­gné si je suis inac­tif pendant un certain temps. Comme c’est ma boite email prin­ci­pale, ma femme pour­rait en théo­rie récu­pé­rer n’im­porte quel compte en ligne à partir de là.

    Je me vois cepen­dant mal propo­ser un déclen­cheur après juste une semaine, et si je mets un mois la plupart des infor­ma­tions arri­ve­ront trop tard. La balance entre l’in­ti­mité et la sécu­rité du conjoint me parait diffi­cile à trou­ver, sans comp­ter que rester sur Gmail n’est pas forcé­ment mon plan long terme.

    Je crains même que le nom de domaine perso ne puisse être un problème à ma dispa­ri­tion. S’il expire au mauvais moment et est acheté par un tiers, c’est toute une série d’iden­ti­fiants qui seront perdus… et poten­tiel­le­ment des comptes en ligne inac­ces­sibles pour la même raison. Je ne pense pas que Google donne­rait accès à ma boite email si le nom de domaine a été racheté par un tiers et si la personne qui me survit ne connait même pas le mot de passe. Il faudrait que je note ça aussi dans les quelques lignes à trans­mettre après ma dispa­ri­tion.

  • Que se passe-t-il le jour où je ne suis plus là ?

    Je peux passer sous un bus et me retrou­ver soit sur un lit d’hô­pi­tal soit dans une boite en chêne. Que se passe-t-il le jour où je ne suis plus là ?

    Les données infor­ma­tiques ne sont pas forcé­ment les premières choses auxquelles mes proches pense­ront mais j’ai la désa­gréable habi­tude de chif­frer les disques et avoir de vrais mots de passe. Pire : je suis l’in­for­ma­ti­cien de la maison et donc le seul à déte­nir certaines clefs.

    Photos, docu­ments, tout ceci risque d’être perdu si le NAS arrête de fonc­tion­ner. Les fichiers qui peuvent trai­ner sur un Google Drive ou un Drop­box ont eux un compte à rebours. Il y a des vraies données qu’il faut faire vivre plus long­temps que moi.

    Livres, textes, codes sources, qu’est-ce que ceux qui restent vont faire de ça ? Sauront-ils même les iden­ti­fier et quelles sont les possi­bi­li­tés ?

    Pour le reste – blog, réseaux sociaux, noms de domaine – je ne sais pas bien quel sens ça a mais je n’ai pas envie de lais­ser un parcours du combat­tant pour que mes survi­vants les éteignent ou les archivent s’ils le souhaitent.

    * * *

    J’ai beau­coup de ques­tions, peu de réponses. Je peux faire un docu­ment qui explique des choses. Le plus compliqué va être qu’il survive et puisse être trouvé faci­le­ment. Le papier peut brûler s’il y a vrai­ment un acci­dent grave, plus proba­ble­ment il sera perdu avant 20 ans. L’in­for­ma­tique n’est guère mieux : j’ai des sauve­gardes mais qui saura y avoir accès sans moi ? qui saura les exploi­ter et retrou­ver l’in­for­ma­tion ?

    Même avec ce docu­ment, est-ce suffi­sant pour qu’un non-infor­ma­ti­cien se débrouille ? Je n’ai de toutes façons pas envie que ma famille fasse de l’ar­chéo­lo­gie infor­ma­tique.

    Aujourd’­hui je demande à deux proches en qui j’ai toute confiance s’ils peuvent prendre cette lourde charge : trans­mettre et porter assis­tance sur ces ques­tions le jour où je ne le pour­rai pas. Je ne sais pas comment ça tien­dra 50 ans, quelle forme ça pourra prendre.

    * * *

    Il restera de toutes façons le point central : les clefs, les mots de passe, les iden­ti­fiants. Je ne peux pas lais­ser un docu­ment avec tout ça, ni sous forme de papier ni sous forme infor­ma­tique, ni chez moi ni chez d’autres.

    Il y a la ques­tion de sécu­rité et de confi­den­tia­lité tant que je suis encore là, mais aussi que les mots de passe vivent. Comment mettrai-je à jour systé­ma­tique­ment ce docu­ment tout en gardant sa confi­den­tia­lité et sans peser sur les deux proches qui accep­te­ront d’être mes relais ?

    On me propose des fichiers chif­frés à poser d’un côté et la clef ou le mot de passe à poser de l’autre. Je ne sais pas quelle péren­nité j’ai côté humain. Je crains aussi la tech­nique : Quel est le risque que le chif­fre­ment soit cassé de mon vivant et que les données fuitent ? Quel est le risque que le chif­fre­ment ne soit pas cassé mais que les tech­no­lo­gies changent et deviennent diffi­cile à exploi­ter à ce moment là ?

    * * *

    Plein de ques­tions, et diable­ment l’en­vie de monter yet another side project pour créer ce qui n’existe pas : une plate­forme et des outils pour s’oc­cu­per de tout cela, simpli­fier ce qui est déjà diffi­cile humai­ne­ment et qui ne doit pas être aussi diffi­cile tech­nique­ment.