Un canular avec une annonce radicale pile au moment d’un grand événement. La fausse annonce a été reprise en masse. Les gens sont-ils crédules ou l’annonce est-elle crédible, je ne sais pas. Peu importe, les fausses informations se diffusent vite sur les réseaux. Rien de neuf et je ne vois même plus l’utilité de ce type d’expérience.
Par contre le billet est intéressant dans ses captures d’écran des messages twitter. J’y ai vu une particularité : Chaque relai fait un lien vers l’article source. Là où les journalistes des medias traditionnels ont tendance à écrire des articles originels ou à refaire une annonce à leur compte, sur le web c’est le lien vers la source qui prime. Chaque à chacun de décider quelle confiance il accorde à la source originelle. Sauf à le préciser explicitement, le relai web ne fait qu’informer, il n’endosse pas la responsabilité de la véracité de l’information.
Je trouve cette façon de faire beaucoup finalement beaucoup plus saine. Ce réflexe des internautes met aussi plus ou moins en échec la critique « vous avez republié une fausse information sans la vérifier ». Personnellement je trouve beaucoup plus dérangeant l’absence de lien vers la source pour les articles plus traditionnels, même s’ils vérifient l’information avant de publier.
Si les relais web ne méritent pas tant la critique, je pense qu’il y a une question à se poser vis à vis des auteurs initiaux du canular. Relayer une source erronée est une chose, créer une fausse information en est une autre. Quel est le contrat moral vis à vis des lecteurs ? Même si la vérité est révélée plus tard, souhaite-t-on douter à chaque future lecture en se demandant si c’est un nouveau canular ? C’est encore plus vrai étant donné que d’autres informations sont relayées sur ces mêmes sites, cette fois sans lien source, basées sur la confiance dans l’éditorial du site. Que le canular soit révélé ensuite ou pas ne change rien, qu’on soit tombé dedans ou pas non plus, on est légitime à douter. C’est plutôt amusant pour l’expérience passé, mais gênant pour l’expérience à venir. Tel est pris qui croyait prendre dit-on parfois.
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