Sans rire, prétexter qu’autoriser le contrôle d’une indemnité pour frais sur un poste public sous prétexte que ça violerait la vie privée des élus, il fallait oser.
On parle d’une somme allouée aux frais de mandats publics. Il s’agit peut être de la fonction la plus « publique » en France dans le sens où il s’agit de représenter directement le peuple. Comment imaginer que l’utilisation des fonds dédiés relève de la vie privée ?
Tout ce qui est fait avec une indemnité de mandat relève de la sphère publique par définition, ou le devrait. Le simple fait d’imaginer que le contrôle des fonds puissent poser une problématique de vie privée montre la confusion privé/public et l’urgence d’un contrôle. Il faut se croire en totale impunité pour avancer de tels arguments tout de même…
Je ne sais pas ce qu’il en est chez vous, mais je vous incite à déposer une note de frais professionnels sans en donner le détail, justifiant cette absence par le respect de votre vie privée. N’oubliez pas de filmer la réaction de votre direction ensuite pour envoyer la vidéo à votre député.
Le pire c’est que là il n’était même pas demandé à ce que les éléments de contrôles soient forcément rendus publics. Dans d’autres pays n’importe quel citoyen peut obtenir sur simple demande et en moins de 24h n’importe quelle note de frais de n’importe quel fonctionnaire ou élu. Ici le simple fait d’avoir à justifier l’utilisation des fonds pose problème. Question de conception de la démocratie et de la hiérarchie entre élu et citoyen je pense.
Les députés rejettent la fiscalisation d’une partie de leur indemnité, mais finalement personnellement plus que la fiscalisation ou non (s’ils ont besoin de la somme et qu’on fiscalise, il faudra augmenter d’autant), c’est l’absence de contrôle et les efforts déployés pour que ces sommes restent totalement sous l’usage arbitraire du député qui est inacceptable.
Plus de détails sur la rémunération des députés et l’ensemble des indemnités perçues.
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