Suivant qui fait les comptes, une caméra c’est entre 0,3 et 0,8 interpellations par an. L’histoire ne dit pas si les interpellations auraient quand même pu être possible même sans la caméra.
Le Royaume Uni, précurseur sur la mise en place de la vidéosurveillance urbaine en avait déjà fait le constat : ça ne fonctionne pas et ça coûte outrageusement cher. Il faut dire qu’il faut faire les branchements, la maintenance, avoir une pièce d’où faire la surveillance, des gens derrière les écrans, et une force d’interpellation présente sur le terrain pour faire le relai. Ça commence à faire beaucoup.
Malgré tout, ça peut donner un sentiment de sécurité aux voisins proche (et un sentiment d’insécurité aux autres). Le résultat c’est que pour la vidéosurveillance : ce n’est pas parce que les cameras ne servent à rien qu’il ne faut pas en rajouter.
L’article fait un premier résumé mais n’hésitez pas à fouiller un peu plus. Je me rappelle par exemple un reportage TV où l’équipe avait donné pour défi de repérer un collègue déguisé en énorme canari jaune accompagné d’une pompom girl qui s’agitaient devant les caméras, en vain.
Repérer une agression sur un machin comme ça ? il faudrait avoir énormément de chances pour arriver à temps et que les images servent à quelque chose. D’ailleurs, que ce soit dans le métro parisien ou dans les petites villes, une bonne partie des caméras ne sont en fait reliées à aucun écran ou aucun enregistrement. Certaines sont même des fausses.
Par contre, outre le coût qui se chiffre facilement en millions, ces bêtes là ouvrent la voie plus tard à des systèmes connectés bien plus dangereux. La reconnaissance faciale est techniquement à portée de main. Une fois que nous serons habitués à ces outils, la vision d’Orwell ne sera plus très loin. Nous aurons juste 30 ou 35 ans de retard sur 1984.
Laisser un commentaire