Le statut d’hébergeur est un réel flou en France. Il permet normalement à un hébergeur ou intermédiaire technique d’être exonéré de responsabilité pour des contenus illégaux à certaines conditions, mais savoir qui peut en profiter semble faire continuellement sujet à débat.
Par le passé on l’a refusé à l’un parce qu’il avait de la publicité, à l’autre parce qu’il avait une catégorisation des actualités postées par les visiteurs, à un troisième parce qu’il y avait une modération… Pas mal de ces décisions sont souvent jugées contestables par les gens du métier, moi le premier.
Ici Google est privé du statut d’hébergeur pour ses liens Adwords, parce qu’il prévoit que les demandes doivent être lancées plusieurs jours avant la prise d’effet pour permettre à Google de faire des observations, des modifications, ou des refus. Parti de là, c’est qu’il y a une revue de prévue à priori, et donc qu’il y a travail éditorial et publication en connaissance de cause, du moins telle semble être l’interprétation du juge. On peut simplement dire comme dans l’article que Google est pris à son propre jeu juridique, mais je serai tenté de dire que pour une fois l’interprétation est intelligente. On ne peut pas et réclamer ne pas pouvoir valider les contenus, et imposer un délai préalable destiné à justement les valider (ce qui n’implique pas que c’est fait, mais au moins qu’il est prévu que ce puisse être fait). C’est une histoire de cohérence et de réciprocité.
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