Amazon.fr : quand Larousse vaut bien Flam­ma­rion

On va me dire que j’ai une dent contre Amazon (alors que je trouve au contraire qu’ils ont réus­sit à faire beau­coup et pour le livre et pour la culture numé­rique, et des vraies réus­sites tant tech­niques que commer­ciales), mais là … Il y a un vrai problème de poli­tique propre à trom­per le consom­ma­teur dans ce qu’il va comprendre, et à remettre en cause le prin­cipe du prix unique.

Propo­ser une édition moins chère c’est une chose, mais quand on le fait en s’in­tro­dui­sant dans la fiche tari­faire d’un autre produit qu’on vend et en semant la confu­sion sur le fait que c’est une offre promo­tion­nelle propre au maga­sin ou simple­ment une édition concur­rente … là ça frise le para­si­tage.

Je ne sais pas si c’est légal (j’en doute mais à vrai dire je ne m’y connais pas assez pour me risquer à une affir­ma­tion), mais ça ne me semble en tout cas pas correct, ni pour l’édi­teur, ni pour le consom­ma­teur. Il suffi­rait simple­ment d’une meilleure présen­ta­tion. Dis Amazon, tu peux faire ça pour moi ?


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4 réponses à “Amazon.fr : quand Larousse vaut bien Flam­ma­rion”

  1. Avatar de Vincent

    J’ai peut-être mal compris le problème mais je ne vois rien de nature à s’indigner.

    Amazon vend un produit et décide de placer d’autres produits à portée de l’utilisateur. Il me semble qu’il n’y a pas tromperie sur la marchandise puisqu’on ne peut pas acheter le produit uniquement avec le lien, il faut bien cliquer dessus pour s’y rendre et découvrir la description complète.

    Bon point pour Amazon, la couverture est même accessible directement au survol du lien.

    N’oublions pas que des sites comme Amazon sont des magasins et cherchent donc à optimiser le placement produit pour à la fois mieux satisfaire le client et augmenter les ventes. Ça se fait depuis des dizaines d’années dans la grande distribution et personne ne se plaint de trouver des pâtes à tartiner qui ressemble à du Nutella à côté du Nutella.

    De plus, je trouve ça pratique d’avoir immédiatement le choix entre toutes les versions. Étant un utilisateurs d’Amazon expérimenté, j’ai l’habitude de chercher un produit avec plusieurs mots clés, plusieurs catégories, on retrouve parfois le même produits en plusieurs versions dispersés dans le site (à des prix différents bien sûr). Je trouve que c’est une bonne initiative d’Amazon d’essayer de regrouper tout cela.

  2. Avatar de Éric D.
    Éric D.

    Sauf que le lien te laisse croire qu’il s’agit du même livre, et ça c’est franchement gênant. D’ailleurs ça apparait dans un encart de tarification, pas dans un placement de produit lié.

    Je ne suis pas contre le placement, mais et la formulation et le placement induisent selon moi une confusion (je suis gentil, je pense « tromperie ») pour le client.

    Ce n’est pas une « Kindle edition » dont ils font la promotion, mais bien un autre livre, ou le même titre chez un autre éditeur. Ils l’auraient présenté comme un chaînage entre produits (et ailleurs que dans la liste des prix par format), j’aurai trouvé l’innovation sympa génial. Là on nous le présente comme une offre promotionnelle du même produit mais spécifique au Kindle, ce qui est faux sur les deux points.

  3. Avatar de Vincent

    Peut-être est-ce ton expérience parmi les éditeurs de livres qui fait que tu n’as pas la même vision des choses que moi. Selon moi, un livre est un livre, quelque soit l’éditeur qui le publie.

    De mon point de vue de pauvre ignare du système de publication, je vois ça comme les publications de DVD. À la manière des bonus, chaque éditeur met son petit plus à lui (relecture, mise en page, préface) mais le fond reste le même et un client final qui ne chercherait que le fond est bien content d’avoir autant de choix.

    1. Avatar de Éric D.
      Éric D.

      Achètes un CD de musique classique et fais toi refourguer le même opéra mais joué par un autre orchestre dirigé par un autre chef d’orchestre. C’est le même fond, le même « texte », mais ça peut passer de l’exécrable à l’excellentissime.
      Sans aller à ces extrêmes, penses à un DVD remasterisé avec un autre traitement de l’image, une piste son 5.1 au lieu de stéréo, etc.

      Nous n’en sommes parfois pas si loin, surtout sur un des exemples donné dans l’article : les livres libres de droit. Sur un même titre, même s’il y a « texte intégral », le texte peut différer. La traduction peut être faite à une autre époque et d’une qualité qui peut varier comme le jour et la nuit. Rien que la typo, la présentation et la correction des coquille a une réelle différence de qualité.

      Peut être que tu ne t’attaches pas à ces différences, comme certains se moquent de voir un film pirate « screener » ou un bluray avec un son en 7.1, mais tu ne peux pas nier que ce sont deux produits parfois nettement différents.

      Ici c’est encore plus symptomatique à cause du prix unique du livre : Un distributeur n’a pas le droit de proposer une édition à un prix différent du prix public. Il peut tout à fait conseiller une autre édition (un autre livre du même titre) mais pas faire une promotion de celle là. Bref, Amazon n’aurait justement pas le droit de proposer un prix spécifique Kindle, contrairement à ce qu’il insinue.

      L’insertion Amazon joue là dessus. Elle s’insère dans un type de chaînage (le chaîne de format à l’intérieur d’une édition) pour proposer sans être explicite un autre produit, différent, en laissant planer l’impression qu’il s’agit d’une promotion spécifique au Kindle.

      Encore une fois, ce n’est pas forcément idiot de chaîner plusieurs éditions/éditeurs différents d’un même titre. Ça me semble même sacrément intelligent. Par contre c’est franchement abusé de le faire dans cet encart là, de cette façon, avec ces insinuations de promotion là.

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