La FNAC arrête les MP3 et redirige vers iTunes.
C’est en premier lieu une décision qu’on aurait pu prévoir. Elle découle de la vision « supermarché » des produits culturels : Il y a déjà trop d’acteurs majeurs. Pour survivre il faut un critère différenciant. Ce peut être la forte liaison avec le matériel (Apple), avoir un poids énorme (Amazon, Google), ou viser un marché de niche, une « couleur » particulière, une valeur ajoutée quelconque. La FNAC était générique, sans valeur ajoutée, mais sans le poids des 3 gros acteurs, et en restant plus complexe que ces derniers.
C’est vrai pour la musique, mais aussi pour le livre, pour la vidéo et pour à peu près tous les contenus dématérialisés : Seul un ou deux supermarchés peuvent survivre. Pour les autres développer une spécificité forte est indispensable si on ne veut pas mettre la clef sous la porte. Arriver avec un simple « je suis la FNAC » ne suffit pas, tout simplement.
Là où ça fait plus peur c’est sur la stratégie : En abandonnant les contenus numérique à Apple et Kobo, la FNAC est en train d’affirmer qu’à long terme elle est un simple magasin d’électronique (hi-fi, vidéo, micro-informatique). Impossible d’imaginer que la stratégie long terme soit sur le CD et le DVD physique. Il reste les jeux vidéos et les livres papier mais pour combien de temps ces activités tiendront-elles face au dématérialisé ?
Le pire c’est que même l’électronique, la FNAC n’est pas connu pour ses prix spécialement bas. La concurrence du web va être rude, le coût fixe des magasins en centre ville va se faire de plus en plus sentir au fur et à mesure que les contenus seront achetés ailleurs.
À tous ceux qui pensent que leur activité est uniquement d’offrir un catalogue pour une vente en masse, ce doit être un signal d’alarme, surtout si vous n’avez même pas une marque et un trafic comme la FNAC pour capitaliser dessus.
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